Economie

Campagne 2016 – Production de 79 000 tonnes de sucre à fin juillet

Les quatre usines sucrières du pays – Alteo, Omnicane, Terra et Médine – tournent à plein régime pour la récolte 2016. C’est une quasi certitude: la production sera supérieure à celle de 2015.

Au vendredi 29 juillet, les usines ont produit 79 939 tonnes de sucre pour 861 824 tonnes de cannes broyées. C’est ce qu’affirme la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA) dans son neuvième rapport hebdomadaire sur la récolte, en date du 4 août. Ce document est considéré comme le bulletin de santé de référence de toute campagne sucrière.

Selon les dernières données, la répartition de volume de sucre par établissement est comme suit : Alteo avec 38 409 tonnes suivie d’Omnicane (23,705 tonnes), Terra Mauricia (14,386 tonnes) et Médine (1 439 tonnes). Alteo, premier producteur en 2015, a été le premier à démarrer les moteurs. Médine a été le dernier des établissements à avoir lancé les machines, vers la fin de juillet.

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Optimisme

Le principal indicateur dans une campagne est le taux d’extraction. Fin juillet, ce taux a atteint 9,16 %, contre 8,35 % à pareille époque en 2015. Pour la semaine se terminant au 29 juillet, ledit taux s’établit à 9,52 %, contre 8,79 %. Tenant compte de ces chiffres et les conditions climatiques, tout porterait à croire que l’estimation de récolte pour la campagne 2016 est maintenue à quelque 400 000 tonnes (sucres raffiné et spéciaux).

Donc, l’industrie cannière se reprend après une difficile année 2015 marquée par une production de 366 070 tonnes de même qu’un taux d’extraction de 9,14 %, soit le plus bas depuis 1947. En 2016, la donne a changé également au niveau des prix puisque le montant estimé à être payé aux planteurs sera de Rs 15 000 par tonne, ce qui représente une hausse de quelque 15 % par rapport à 2015. Ce sera le prix le plus élevé depuis trois ans.

« Le secteur sucrier est passé par des moments difficiles ces dernières années. Il reste une industrie viable pour l’exportation. Déjà pour la récolte 2016, le prix ex-Syndicat serait d’environ 15 % plus élevé que celui de l’année dernière. La consommation globale augmente d’environ 1,8 % annuellement. De facto, plus de trois millions de tonnes de sucre additionnelles sont requises chaque année », a fait ressortir Devesh Dukhira, Chief Executive Officer du Mauritius Sugar Syndicate, dans un récent entretien au Défi Media Group.

« Comme pour toute autre commodité, il y aurait certes des hauts et des bas. Les filets de protection ne sont plus d’actualité et l’industrie doit donc pouvoir s’y adapter de par sa flexibilité. Le plus important est de préserver la cohésion et l’économie d’échelle, afin de rester compétitif. »

 

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