Camp Levieux : trois arrestations après les incidents de vendredi soir

La police est aux aguets après les dérapages de vendredi soir. À samedi, trois individus ont été arrêtés pour avoir instigué et participé à ces révoltes. D’ores et déjà, une cinquantaine de suspects sont recherchés.

Jiovanni Mike Ramasawmy, 29 ans, un habitant de Mont-Roches, a été épinglé vers 4 heures samedi matin. Il était parmi les manifestants qui se trouvaient devant le poste de Camp Levieux. « Mo dakor monn fer enn erer », a laissé entendre le suspect, face aux limiers de la CID. Le jeune homme sera inculpé provisoirement pour « Taking part in a riot. »

Dans la matinée du samedi, les limiers de la CID ont arrêté les instigateurs présumés des troubles survenus à Barkly, Beau-Bassin. Sunivan Fanny, 33 ans, et Rudy Vencatasamy, deux habitants de la localité, ont été interpellés, pour « rebellion ».

Ils étaient une centaine de personnes à Camp Levieux, notamment dans les alentours de Flat Bégonia G et dans l’axe entre les deux supermarchés principaux de la région. Ces individus étaient majoritairement des habitants de la localité. Pour la police, la priorité était la protection des centres commerciaux.

Selon les recoupements, dans un premier temps, ils étaient un groupe d’habitués de la localité, des individus connus des services de police, qui se sont rassemblés dans les environs du poste de Camp Levieux. Certains sont des toxicomanes et ont pour habitude de se regrouper au quotidien dans la rue. Ces jeunes adultes, âgés entre 30 et 40 ans, menés par quelques « aînés » du quartier, étaient déjà prêts à semer le trouble. « Zot ti fini groupe e ramass ross garde », affirment des policiers. À l’exception de quelques-uns, soit moins d’une dizaine, les manifestants étaient tous des habitants de la localité. Idem en ce qui concerne les échauffourées à Résidence Barkly.

À Camp Levieux, les manifestants avaient encerclé le poste de police. Après l’instauration d’une barrière policière, composée de la SMF et de la SSU dans des chemins parallèles, des coups de « bal fane » ont été tirés. L’accalmie est revenue aux petites heures de samedi.