À Camp de Masque Pavé : Indarjeet Teemill, 46 ans, meurt à cause d’un nid-de-poule

Triste période pour la famille Teemill à Camp de Masque Pavé. Indarjeet Teemill, âgé de 46 ans, père de trois filles, est parti sur la pointe des pieds. Le quadragénaire circulait à moto dimanche soir lorsqu'il a été victime d'un terrible accident. Il aurait été surpris par un nid-de-poule sur la route principale de la localité, provoquant la perte de contrôle de son véhicule. Il a quitté la route, a percuté une colonne en béton, et a été projeté sur l'asphalte, perdant ainsi la vie, lui qui était chauffeur d'autobus.

Fini les moments de partage entre le père et ses filles. Megha Teemill, 25 ans, la fille aînée de la victime, est dévastée par cette perte soudaine et tragique. « S'il avait été malade, nous l'aurions compris, mais il est parti si subitement, c'est difficile à accepter. Il a toujours été présent pour nous. Notre mère est anéantie », lâche la jeune femme.

Son père, également connu sous le nom de Vinod, aimait être entouré de sa famille. « Dès qu'il avait du temps libre, il le passait avec nous. Mon père était comme un ami », dit-elle. « Nous sommes trois sœurs. Je suis l'aînée, ma sœur cadette a 23 ans et l'autre sœur a 17 ans, elle est encore au collège. Notre père nous a toujours encouragées dans nos études », poursuit-elle.

Ce dernier exerçait depuis de nombreuses années comme chauffeur d'autobus, un métier qu'il pratiquait avec dévouement. « Des fois, il sortait dès cinq heures et pouvait rentrer tôt dans l'après-midi. S'il partait à 6 h 30, il rentrait un peu plus tard », précise Megha. Quand il était chez lui, en plus de sa famille, il passait beaucoup de temps dans son garage. « Li ti okip so bann masinn », ajoute-t-elle.

La jeune femme se désole que plus rien ne sera comme avant. « Nous aimions cette période. Le 24 décembre, nous avions l'habitude d'aller faire du shopping ensemble. Mon père assurait le trajet Rose-Hill/Flacq. Nous nous rendions à Flacq, et il nous rejoignait pour passer du temps ensemble. Puis, nous rentions dans le bus qu'il conduisait », explique Megha, le cœur lourd.

Destin CRUEL 

Le destin s'est montré cruel envers ce père aimant. Dimanche 17 décembre, Indarjeet Teemill est parti travailler. En fin de journée, il est rentré chez lui, a dîné avec sa famille, puis est sorti à moto pour rencontrer un ami. « Il avait l'habitude de sortir dans sa fourgonnette, mais ce jour-là, elle était en réparation chez le mécanicien », précise-t-elle. Tout a basculé pour cette famille alors qu'il retournait chez lui vers 23 heures.

Le quadragénaire circulait sur la route principale de Camp de Masque Pavé lorsqu'il a eu cet accident. « Li ti pe retourne. Simin la kase. So motosiklet inn pass dan enn trou », ajoute sa fille. Ce qui aurait provoqué l'accident. Le motocycliste a quitté la route et a été projeté devant un commerce de la région. « En apprenant la nouvelle de cet accident, nous nous sommes rendus sur place », se souvient avec peine l'aînée de la famille. Puis, elles ont appris la triste nouvelle : leur père n'avait pas survécu au choc. L'autopsie a révélé qu'il a succombé à des blessures multiples. Ses proches et collègues s'indignent de la façon dont il a perdu la vie. Ils pointent du doigt l'état de la route.

« Voilà plusieurs semaines que cette route est en mauvais état, avec des nids-de-poule au milieu de la route. Rien n'a été fait. Mon ami et collègue est mort à cause de cela », s’indigne Ahmed, qui exerce comme receveur.