Après qu’un drone ait déposé 377 cigarettes dans la cour de la prison centrale de Beau-Bassin, des mesures sont mises en place pour sécuriser toutes les prisons du pays. Le dossier serait suivi de très près par le bureau du Premier ministre.
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Les mesures de sécurité sont en train d’être revues dans le milieu carcéral. Des caméras de surveillance intelligentes seront installées dans les neuf centres pénitentiaires. La prison de Melrose, celle de Phoenix, celle de Beau-Bassin, la New Wing Prison, celle des femmes (dont la Women open prison), celle de Grande-Rivière-Nord-Ouest (GRNO), celle de Petit-Verger et la prison ouverte de Richelieu vont connaître des changements. Et les mouvements des prisonniers seront scrupuleusement surveillés.
Des caméras intelligentes seront positionnées de telle manière que les objets volants suspects seront repérés à plus d’une centaine de mètres des prisons. Les policiers de la Correctional and Emergency Response Team (CERT) postés sur les tours ont reçu l’instruction de détruire tout objet volant à proximité des prisons. La prison travaille sur l’enregistrement de données. Ce qui permettra la sauvegarde des images capturées.
Fouilles additionnelles
Il y aura plus de ‘rub-down-search’ et de ‘strip search’ sur les gardiens qui sont soupçonnés de transporter des substances illicites en prison. La direction carcérale n’a donné aucune indication concernant l’installation d’un deuxième ‘Full X-ray body scanner’. « Une des mesures de sécurité en passe d’être introduite est la multiplication des fouilles. Les policiers de la CERT ont été priés de doubler de vigilance », fait-on comprendre.
La direction carcérale posterait plus de gardiens équipés à certains points stratégiques des prisons à risques. Les deux centres pénitentiaires perçus comme les plus à risques sont la prison centrale de Beau-Bassin et l’Eastern High Security Prison de Melrose. C’est en raison de la quantité de produits prohibés et de substances illicites qui y ont été saisis dans les cours, dans les dortoirs et les cellules.
Zone tampon
La direction carcérale étudie la possibilité d’établir une zone tampon autour de certaines prisons. Celle de GRNO, celle de Phoenix, la prison ouverte de Richelieu et la prison centrale de Beau-Bassin sont ciblées. C’est pour empêcher que des produits soient lancés au-dessus des murs. Les clôtures pourraient aussi être rehaussées. Le lancer de produits est courant dans le milieu carcéral. Le positionnement de certaines prisons favorise cette pratique. « Ces prisons sont dépourvues de zones tampons et il y a des habitations qui se trouvent à moins de 50 mètres », précise-t-on.
Le centre pénitentiaire de GRNO, par exemple, donne sur la grande route et elle est à côté de Résidences Borstal. Même chose pour la ‘medium security prison’ de Petit-Verger. La prison donne vers la mer à Pointe-aux-Sables. Son mur n’est pas conforme aux standards, parce qu’il favorise le lancer de produits depuis l’extérieur. Même son de cloche pour la prison ouverte de Richelieu qui est au milieu d’un champ de canne et à proximité d’une zone résidentielle.
Le nouveau système sera en place dans cinq mois
La direction carcérale a fait comprendre qu’il est nécessaire de sécuriser tous les centres pénitentiaires du pays. Car certaines personnes font preuve d’ingéniosité pour introduire des produits prohibés en prison. « Le nouveau système de sécurité sera en place dans environ cinq mois », déclare-t-on.
Articles interdits dans une institution pénitentiaire : Cellulaires, cannabis, cigarettes et papier à rouler saisis
La section 61 de la Reform Institutions Act, est claire. Aucun détenu n’a le droit d’avoir toute forme d’équipement de communication. Idem pour la cigarette et surtout la drogue. Or, le mardi 14 février, en quelques heures, trois téléphones cellulaires, 48 cigarettes, du cannabis et du papier à rouler ont été saisis au sein de l’Eastern High Security Prison de Melrose et la prison de Grande-Rivière-Nord-Ouest.
Mardi, vers midi, un téléphone cellulaire a été retrouvé dans les parties intimes d’un nouveau détenu à la prison de Grande-Rivière-Nord-Ouest (GRNO). C’est un ‘Prison Intelligence Officer’ de 34 ans qui en a fait la découverte. Ce dernier effectuait des fouilles corporelles sur 21 prévenus en détention provisoire et deux détenus condamnés. À un moment donné de l’exercice, alors que l’officier passait le détecteur de métal de la prison au niveau de la taille de l’un de ces derniers, l’appareil a détecté quelque chose. Interrogé sur place par le ‘Prison Intelligence Officer’, le détenu condamné a avoué qu’il y avait un téléphone cellulaire dans son postérieur. En effet, après vérification, un téléphone cellulaire de la marque Nokia et un câble USB, enveloppés dans un gant en latex, ont été retrouvés dans les parties intimes du détenu. Le même jour, quelques heures plus tôt, soit vers 8 h 30, à l’Eastern High Security Prison de Melrose, un garde-chiourme est tombé sur deux colis. C’était à l’unité Alamanda, sur la pelouse. L’officier, qui effectuait la surveillance de deux détenus, a tout de suite informé son supérieur. Les deux colis emballés contenaient deux téléphones portables de la marque Nokia, une batterie de rechange avec un câble USB et 48 cigarettes. Plus loin, le personnel de Melrose a découvert un sac en plastique contenant une certaine quantité de feuilles de cannabis ainsi que du papier à rouler.
Bien qu’aucun suspect n’ait été ciblé pour l’heure, une enquête pour ‘introduction d’un article interdit dans une institution de réforme’ a été enclenchée au niveau des deux prisons en question. Le nouveau détenu fraîchement condamné risque d’être placé « under report » et sanctionné. Il devra à nouveau répondre devant la justice et encourra une peine d’emprisonnement additionnelle.
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