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Calvaire d’une femme battue : il gifle sa fille de 7 ans et lance une chaise sur son épouse

Cela fait de nombreuses années qu’elle dit subir les coups de son époux. Photo d’illustration

Nirma, 43 ans, fait partie de ces femmes qui vivent un véritable calvaire auprès d’un époux violent. Samedi 24 janvier, elle a été rouée de coups par celui qui partage sa vie. De plus, son mari lui a lancé une chaise. Cette énième dispute au domicile de cette Quatre-Bornaise l’a envoyée à l’hôpital. La raison : l’époux s’en prenait à leur fille de 7 ans pour une histoire d’insectes.

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Voilà plus d’une vingtaine d’années que Nirma (prénom modifié) a épousé Roshan. Le couple habite à Quatre-Bornes. « Mon époux avait un penchant pour la bouteille bien avant notre mariage », explique Nirma. Cependant, au fil des années, la situation s’est empirée. « Il ne pense qu’à boire. Quand il est saoul, je ne le reconnais plus. Il n’y a pas plus violent que lui », poursuit-elle.  Les coups commencent à pleuvoir. Une scène de violence qui a fini par devenir son quotidien. 

La venue des enfants dans leur vie ne changera pas grand-chose. « Tou le zour li bwar, li sou. Kan gagn lager li pa gete si zanfan ou gran dimoun, li bate mem. Linn deza bat mwa ziska mo tomb san konesans », explique Nirma. À maintes reprises, cette dernière dit avoir quitté le toit conjugal. « À chaque fois que nous nous disputons, il me chasse de la maison et me dit de partir avec les enfants », dit-elle. Mais au final, le couple finit par retourner ensemble. « Je retourne en pensant qu’il va changer » ajoute la dame.  Si elle s’est déjà rendue au poste de police en quelques occasions, ce n’est pas pour porter plainte, précise Nirma. « Plusieurs fois, je me suis rendue à la police de Quatre-Bornes pour demander aux policiers de lui parler. Il m’a menacé de me faire du mal si jamais je consignais une déposition contre lui. Chose que je n’avais pas osé faire jusqu’à présent », précise-t-elle.

«Li pa siport trouv mous dan la lakaz»

Samedi 25 janvier, comme d’habitude, Nirma vaquait à ses occupations. « À 8 heures du matin, mon époux était déjà sous l’influence de l’alcool. Lorsque je lui ai fait des reproches d’avoir bu le matin, il m’a répondu que c’est l’effet de la veille. Alors que je nettoyais, il commençait à s’énerver. Li pa siport trouv mous dan lakaz. Li dir li pa oule trouv mous. Monn dir li ki linn ouver laport akoz sa zot pe rantre. Linn pli ankoler », explique l’épouse. La situation s’est s’empirée. « Sann kou-la, linn komans trouv fourmi, li dir li pa kontan fourmi rantre dan lakaz ek li pe kriye ek nou tifi ki ena 7 ans. Linn tapp li kalot. Kan linn tape li , linn dir mor enn fwa do. »

Nirma s’est alors interposée. « Monn gagn koud poin lor mo ledo ek li. » Mère et fille ont alors tenté de fuir. « Il s’est saisi d’une chaise en bois et l’a lancée sur moi. J’ai pu l’éviter, mais j’ai quand même été touchée au pied », précise Nirma.  « Je lui ai alors crié dessus. Il m’a chassé de la maison avec mes deux filles et mon fils. » Nirma s’est alors rendue au poste de police. « C’en est trop. Cette fois, j’ai consigné une déposition », dit-elle. Son époux a été arrêté au cours de la journée. Après une nuit en cellule policière, il a comparu devant la Bail and Remand Court dimanche dernier pour violence domestique. 

« Il m’a toujours prévenu que si jamais je le dénonçais à la police, il allait s’en prendre à moi. Maintenant qu’il a passé une nuit en détention j’ai peur de ce qu’il pourrait me faire une fois qu’il sera en liberté », craint la quadragénaire.

 

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