Les agressions contre les femmes ne cessent pas. Plusieurs d’entre elles, victimes de violence conjugale, ont décidé de briser le silence en portant plainte à la police.
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Ce n’est pas la première fois que l’alcool déchire un couple. Nisha (prénom fictif), 26 ans et habitante de Beau-Vallon, a été violemment agressée par son époux (29 ans), le samedi 16 juin. La jeune femme se trouvait dans sa chambre quand son mari, ivre, l’a rouée de coups. Selon Nisha, son époux la soupçonnerait d’infidélité. Elle raconte au Défi Quotidien : « Mon mari me bat à chaque fois qu’il est sous l’influence de l’alcool. Samedi, il m’a assené des coups de pieds sur plusieurs parties du corps. Deux jours plus tôt, nous avons eu des rapports et il m’avait mordue. J’avais accepté car il était sobre. Samedi, il avait déjà oublié. Il m’a demandé d’où venait la marque de morsure. Je me suis énervée car il ne se souvient de rien et m’accuse alors d’infidélité. » Nisha raconte également que son mari lui aurait même arraché leur fils, deux ans, des bras. « Mo misie finn bat mwa e linn riss mo zanfan dan mo lebra, linn alle. Il était tellement ivre que notre fils aurait pu tomber sur le chemin », désole la jeune femme. Cette dernière compte se rendre à la Child Development Unit (CDU), lundi. Nisha a déjà reçu des soins à l’hôpital. Quant au mari, il sera interpellé par la police prochainement.
Par ailleurs, une receveuse d’autobus, 43 ans et habitante de Union-Park, a été victime de violence conjugale, le 22 avril. Ce n’est que le samedi 16 juin qu’elle a porté plainte. La quadragénaire explique qu’elle regardait la télé, le 22 avril, quand son époux a voulu changer de chaîne. Une dispute aurait éclaté. Le mari se serait saisi d’un miroir pour le lancer sur sa femme. Cette dernière a été blessée au visage et aux mains. Elle a été conduite à l’hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle, où elle a reçu les soins nécessaires. « J’aurais pu perdre l’usage de mon œil à cause d’une télévision », explique-t-elle aux enquêteurs. L’époux devrait être entendu par les enquêteurs dans les jours à venir.
Agressée à cause de bijoux
Une jeune femme de 26 ans, originaire de Cluny, a été violentée par son mari, cuisinier de profession. Les faits remontent au 9 mai. Ce n’est que samedi qu’elle a fait une déclaration au poste de police de Rose-Belle. Elle a confié aux policiers être terrifiée à l’idée de porter plainte. Selon ses explications, une dispute à propos de bijoux aurait eu lieu, le 9 mai. « Il m’a réclamé des bijoux. Je lui ai répondu qu’ils n’étaient pas en ma possession. Il m’a alors giflée plusieurs fois avant de me cogner la tête contre la vitre de la voiture. J’ai pu m’enfuir et je me suis réfugiée au domicile de ma mère », déclare la victime dans sa déclaration. Munie d’un formulaire 58, la jeune femme que nous prénommerons Premila, s’est rendue à l’hôpital. Après avoir reçu les traitements nécessaires, elle a été autorisée à rentrer chez elle.
Il est devenu un lion
À Vallée-des-Prêtres, cette fois, une enseignante a été agressée par son époux, dimanche. Soupçonnant son mari d’infidélité, la victime lui aurait exigé une explication. Il a alors frappé sa femme à coup de poing au visage. Elle a porté plainte au poste de police d’Abercrombie. « Mon époux était un mouton mais aujourd’hui il est devenu un lion. Uniquement parce que j’ai demandé au père de sa compagne pourquoi celle-ci voulait briser mon couple. Mon mari ne m’adresse plus la parole depuis janvier. Heureusement que je travaille sinon je n’aurais rien à manger », explique-t-elle. L’enseignante confie que c’est la première fois que son mari la frappe.
Habitante de New-Grove et âgée de 29 ans, une jeune femme déclare avoir été agressée à coup d’ampoule à la tête par son époux, samedi. Selon la victime, le mari l’aurait giflée et aurait balancé ses vêtements au sol lorsque celle-ci lui aurait demandé d’arrêter de l’insulter. « Mo ena bokou kontak, mo pou fer kraz partou », tels seraient les propos de l’homme à sa femme. « Je crains pour ma sécurité. J’ai des problèmes avec mon mari depuis notre mariage. Il cherche souvent des ennuis. L’année dernière, j’ai dû délaisser le toit conjugal pour habiter chez mes parents car il était violent. Il m’agresse souvent sans raison », raconte la jeune femme.
Frappée avec un ventilateur
Une jeune femme de 24 ans, domiciliée à Riambel, a été passée à tabac, samedi. Selon les dires de la victime, elle se trouvait dans sa chambre quand son époux l’aurait agressée. « Il m’a giflée sans aucune raison et m’a projetée au sol. Il m’a ensuite frappée avec un ventilateur sur plusieurs parties du corps », explique l’épouse dans sa plainte au poste de police de Souillac. Le mari est actuellement recherché par la police.
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