À Calebasses : surpris en train de cueillir des fruits, un homme reçoit une balle 

Il risque de perdre l’usage de sa jambe. D. G, âgé de 42 ans, se retrouve cloué au lit à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. 

Cet habitant de Bois-Rouge pense s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment dimanche. Accusé de vol dans un terrain en friche près d’une rivière dans la région de Calebasse, D.G., âgé de 42 ans, a été atteint d’une balle au genou droit. Il a été admis à l’hôpital SSRN. Au Défi Quotidien, le quadragénaire clame qu’il ne faisait que cueillir des prunes de Cythère (fruits cythère) sur un terrain abandonné et n’a rien volé. 

Allongé sur le lit d’hôpital et souffrant de sa jambe, D.G., père de deux enfants, a accepté de relater ce qui s’est passé ce jour-là. « Mo ti pass kot enn larivier dan Kalbass. Ena enn pie frisiter lor enn terin abandone », explique-t-il avec peine. 

Il voulait y grimper pour en cueillir quelques-uns. « Monn monte. Monn tann enn dimounn kriye », se souvient-il. Il s’est alors rendu compte qu’un groupe de personnes était non loin de là. Parmi, un homme dont il ignore l’identité s’est adressé à lui. « Linn dir mwa ki mo pe fer la. Monn dir li mo lor enn terin abandone, mo pe kass frisiter. Li ti ena enn fizi. Zot ti a wit dimounn parla. Zot ti pe dir mwa mo pe kokin, monn dir zot non », raconte-t-il. 

Mais, selon le quadragénaire, tout à coup, il a reçu une balle à la jambe au niveau du genou droit. 

« Monn gagn enn kout bal, monn tonbe. Ler mo rann mwa kont, mo lipie finn ouver », poursuit-il dans son récit. Les individus se seraient alors mis à le rouer de coups. « Zot finn tap mwa kout dibwa ek tiyo », ajoute-t-il. Ensuite, il a été abandonné à son sort. « Enn kote mo lipie inn gagn kout bal ek lot kote mo lipie inn kase », déplore D.G. « Monn resi rise, monn al kot enn vwazin. Monn fer telefonn mo frer. »

 Ce dernier s’est rendu sur place pour le conduire à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. La police a été alertée de cet incident. Quant à la victime, elle a subi une intervention délicate au pied.

Dans le sillage de cette enquête, la police a interpellé un habitant de la région. Ce dernier tient une plantation. Il a affirmé ne pas être au courant de ce qui s’est passé.  

Selon les éléments recueillis par les policiers, le quadragénaire se serait rendu dans une plantation et aurait fait main basse sur des piments avant de se faire prendre. Mais D.G. affirme qu’il n’a rien volé et précise que c’est sur un terrain abandonné qu’il se trouvait et non une propriété privée. 

« Mon frère a l’habitude de se rendre sur les berges de la rivière et d’y cueillir des songes et autres fruits. Il les emballe et fait du porte-à-porte pour les vendre. Il n’a rien volé. Ces gens n’avaient pas le droit d’agir ainsi. Ils auraient dû lui parler et même l’attacher puis alerter la police si c’était vraiment le cas », s’indigne-t-il. « Il doit subir une seconde intervention.

Nous ne savons pas ce qui va se passer. Il peut perdre l’usage de sa jambe droite », lâche le frère de la victime.

D.G. sera entendu prochainement par les enquêteurs afin de faire la lumière sur ce qui s’est passé.