Les chirurgiens des divers hôpitaux régionaux de l’île ont participé à un atelier de travail en urologie. Ils ont ainsi appris de nouvelles techniques d’intervention pour le traitement des calculs rénaux.
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Le Percunaeous Nephrolithotomy (PCNL) et l’utilisation du laser pour le traitement du calcul rénal (pierres) sont parmi les nouvelles techniques d’intervention que les chirurgiens et urologues ont apprises du professeur John Lazarus, de l’université de Cape Town, en Afrique du Sud. Ces sessions de formation ont eu lieu à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo à l’initiative du Dr Teelucksing Mohabeer, consultant en charge à la Surgical Unit de cet établissement hospitalier.
Pour lui, ces sessions de formation ont été très bénéfiques, car les nouvelles techniques vont permettre une nouvelle approche plus simple pour le traitement des calculs rénaux. La technique du PCNL vise, par exemple, à faire une petite incision pour introduire un appareil dans le ventre. Cette méthode mini-invasive permet de suivre la progression vers le rein pour localiser un calcul rénal et l’écraser avec le système laser. Cette méthode n’était pas encore pratiquée à Maurice.
Selon lui, le PCNL est une technique bien intéressante, qui va permettre aux patients d’être opérés à Maurice, au lieu d’être envoyés à l’étranger, comme en Inde. Le professeur Lazarus s’est proposé de revenir à Maurice pour aider les chirurgiens locaux à se perfectionner dans cette technique et pour traiter des patients.
La méthode idéale
Le Dr Mohabeer ajoute que cette méthode est idéale, particulièrement pour ceux qui n’ont qu’un rein. « Il n’y a pas lieu de faire des incisions et cela élimine le risque d’infection », dit-il.
Les chirurgiens ont ainsi prévu de procéder à diverses interventions à partir de ce mercredi, selon les nouvelles méthodes qui leur ont été enseignées, avec un appareil laissé par le professeur Lazarus.
Lors de cet atelier de formation, les chirurgiens locaux ont aussi appris une nouvelle technique pour faire des interventions de la prostate par cystoscopie, qui permet d’éviter le problème de toxicité de l’eau.
« Ce sont des interventions que nous pratiquons déjà, mais il nous a enseigné une nouvelle technique à la place du glucocole », explique le Dr Mohabeer. Il ajoute que les chirurgiens mauriciens ont eu beaucoup de chance d’avoir eu le professeur Lazarus pour animer cet atelier de travail.
« Normalement, ces techniques sont enseignées dans les ateliers qui se font à l’étranger. Nous avons eu la chance de les avoir à Maurice à peu de frais », dit-il.
Le Dr Mohabeer affirme aussi que le service public dispose des appareils requis pour le traitement des calculs rénaux. Il est d’avis, toutefois, qu’il faudrait aussi introduire celui du PCNL pour le laser.
De nombreux Mauriciens souffrent de calcul rénal. Une situation qui a même surpris le professeur Lazarus. La situation s’expliquerait par le fait que les Mauriciens ne consomment pas assez d’eau et ont une mauvaise hygiène alimentaire, consommant trop de fast food, de produits laitiers, de pomme d’amour, de rave et de radis, entre autres.
Les symptômes
« Le problème de calcul rénal peut être évité, rien qu’en buvant plus d’eau », fait ressortir le Dr Mohabeer. Les hommes sont aussi plus touchés que les femmes par ce problème. Le chirurgien note, cependant, qu’ils ont moins de patients se présentant avec une grosse pierre dans le rein. Il explique cela par le fait que les technologies disponibles dans les hôpitaux, radiographie et échographie, permettent de localiser le calcul rénal plus facilement et de le traiter. « Les gens sont plus conscients de ce problème également et viennent se faire examiner plus tôt », dit-il.
Parmi les symptômes du calcul rénal, il y a des douleurs dans le bas ventre et du sang dans l’urine. Certains patients n’éprouvent aucune douleur du fait que la pierre est trop grosse pour circuler. Ce sont, en effet, les déplacements d’un calcul rénal de deux à cinq millimètres dans le tube urinaire qui provoquent des douleurs.
C’est uniquement les petites pierres qui peuvent être écrasées selon les différentes techniques disponibles, alors que, pour les grosses pierres, il faut procéder à une chirurgie. Le calcul rénal doit être traité pour éviter une insuffisance rénale ou d’autres complications.
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