Une star ne tremble pas au moment décisif: Cristiano Ronaldo a offert au Real Madrid sa 11e Ligue des champions, record du genre signé sur un tir au but au bout du suspense contre l'Atletico samedi à Milan (1-1 a.p; 5 t.a.b à 3).
Que ce sacre fut long à se dessiner ! La faute à un Atletico Madrid qui ne lâche rien. Mené 1 à 0 depuis la 15e minute, et alors qu'Antoine Griezmann avait manqué un penalty (48e), l'"Atleti" est revenu au score. Avec une centre de Juanfran pour Yannick Carrasco qui ne laissa aucune chance à Keylor Navas (1-1, 79e). Une fois arrivé aux tirs au but après une prolongation calvaire, tout pouvait arriver: Et Juanfran manqua son tir au but quand Ronaldo ne trembla pas pour le sien.
Et Ronaldo en termine avec une vilaine malédiction: il n'avait jamais marqué à San Siro. C'est sa 3e Ligue des champions dans l'armoire à trophées.
Et voila Zizou, à 43 ans, grâce au Portugais vedette de son effectif qui devient le premier Français à remporter la plus prestigieuse compétition de clubs en tant que joueur (2002, déjà avec le Real) puis comme entraîneur. Le champion du monde 1998 prend ainsi la 7e carte de membre de ce club fermé avec les Miguel Munoz, Pep Guardiola, Carlo Ancelotti, Giovanni Trapattoni, Johan Cruyff et Frank Rijkaard.
Zidane a failli payer pour apprendre
Zizou est aussi le 2e entraîneur français à soulever la Coupe aux grandes oreilles après Helenio Herrera, argentin naturalisé français, en 1964 avec l'Inter Milan. Mais Zidane, jeune entraîneur propulsé sur le banc du Real en janvier, a failli payer pour apprendre. A un quart d'heure de la fin, coach Zizou, avait déjà effectué ses trois changements, sortant Dani Carjaval (visiblement blessé) puis Toni Kroos, puis Karim Benzema. Trop tôt ? C'est là où l'"Atleti" revient au score. Mais la victoire fera oublier beaucoup de choses. Retour sur le film d'un match qui a parfois manqué de rythme mais pas d'émotions fortes. Dans la douceur d'une soirée gommant la chaleur accablante de l'après-midi, le Real version ZZ a d'abord pris l'"Atleti" à son propre anti-jeu. Une énième faute-provocation (de Juanfran sur Gareth Bale cette fois) offrit un coup franc au Real. Tiré par Kroos, prolongé de la tête, de dos, par Bale, il se termina par un but de renard de Sergio Ramos, à la "Pippo" Inzaghi. Pas beau, mais efficace.Griezmann s'en remettra-t-il ?
Mené 1 à 0 à la 15e minute, voilà l'"Atleti" obligé de faire le jeu, ce qui n'est pas sa spécialité. Mais dès la reprise, coup de tonnerre ! Fernando Torres obtient un penalty après un contact de Pepe. Et Griezmann envoie son penalty sur la transversale (48e) ! Difficile à imaginer pour le Français qui avait éliminé à lui seul le Barça, tenant du titre, sur un doublé en quart de finale retour. Griezmann, 25 ans, s'en remettra-t-il moralement ? En l'absence de Karim Benzema, écarté des Bleus après sa mise en examen dans l'affaire de la sex-tape, c'est sur lui que la France compte pour son Euro-2016 à domicile... On retiendra aussi que le match démarra sur une bonne dose d'adrénaline, quand Karim Benzema coupa la trajectoire d'un coup franc de Bale avant de voir le ballon échouer sur Jan Oblak (6e). Mais sur la pelouse fatiguée de Milan, la bande à Zizou se reposa trop sur son bagage technique dans la circulation de balle. Sans vraiment menacer. Benzema déçut. CR7 aussi, sauf au moment décisifNotre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !