Faits Divers

Buzz sur les réseaux sociaux : un sextape détruit la vie d’une jeune femme

Contre son gré, son petit copain a filmé leurs ébats qui ont atterri sur les réseaux sociaux. Du jour au lendemain, la vie de Christelle (prénom fictif) a pris une autre tournure. Elle se morfond entre déception, révolte et dégoût.

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Christelle (23 ans) a décidé de briser le silence tout en gardant l'anonymat. Des vidéos d’elle et de son ancien petit copain font le buzz sur les réseaux sociaux depuis un mois. Habitant les hautes Plaines-Wilhems, elle a vu sa vie basculer après la circulation de vidéos où elle et son petit copain sont en pleins ébats. Pourtant, ce dernier lui avait promis que ces vidéos resteraient confidentielles. Mais la réalité est tout autre aujourd’hui. Depuis un mois, Christelle a dû quitter son emploi à cause du regard que l’on porte désormais sur elle. Elle se prépare ainsi à aller vivre chez sa sœur à l'étranger. À un certain moment, rongée par le dégoût et la honte, elle avait même pensé mettre fin à ses jours. Heureusement, dit-elle, elle a pu compter sur le soutien de quelques amis proches. Graduellement, elle remonte la pente.

Lorsque la vidéo avait été réalisée il y a un peu plus d’un an, Christelle travaillait dans un centre d'appels où, d’ailleurs, elle a connu son petit copain. Commence alors une idylle. Après les heures de bureau, son petit copain et elle passaient beaucoup de temps ensemble. « Nous allions l’un chez l’autre. Nos parents étaient au courant de notre relation et nous avions projeté de nous marier une fois que notre situation financière se serait stabilisée. »

Souvent, durant leurs moments d'intimité, poursuit Christelle, son copain se plaisait à filmer leurs ébats sur son portable. Elle n’en avait cure, ayant une confiance aveugle en lui. Aujourd’hui, elle est dépitée après que leurs scènes d’amour se soient retrouvées sur de nombreux portables. « J'ai aimé cet homme et j'avais la certitude que cela resterait confidentiel », confie-t-elle.

Appel aux jeunes filles

Dans une vidéo, on entend Christelle exiger de son copain qu’il arrête de filmer la scène à l'aide de son portable. Mais l'enregistrement se poursuit. Durant deux minutes et 10 secondes environ, on peut voir Christelle complètement nue dans une chambre et engagée dans des scènes torrides. Mais le petit copain a pris soin de dissimuler son visage alors qu'on distingue clairement celui de Christelle. Le copain a continué à promener son portable sur le visage de Christelle et les différentes parties de son corps. « Aret film sa bebe. Ki to pe ganye ? Éteins la camera s'il te plaît »,  peut-on entendre. Et son amoureux de la rassurer  : « Mo pou delete li avan nou ale chérie, mo pou get nou filme taler. »

Le jour où elle découvre que la vidéo circulait sur le net et même sur le réseau social Facebook, elle décide de quitter son petit ami. Elle veut porter plainte contre ce dernier, mais elle affirme avoir été mal accueillie par un policier. Celui-ci lui aurait lancé : « Ou ti content fer actrice. Aster la kan acteur fine kitte ou, ou peu rode tire revenge. Ena beaucoup cinema kume sa dans station. La justice pou condamne zot tout le deux. parski ou ti bizin lever alle kan li ti peu filmer et fer déclaration contre li. »

Après mûre réflexion, Christelle décide ne pas porter plainte. Elle a pu faire enlever les vidéos sur plusieurs sites et sur Facebook en envoyant des emails à des modérateurs. Après cette malheureuse expérience, elle lance un appel aux jeunes filles pour qu’elles ne se laissent pas prendre en photo ou filmer durant leurs moments d’intimité.

L'ex-petit ami se défend

Sollicité pour une réaction, l'ex-petit copain de Christelle a déclaré qu’il n’avait pas mis en circulation les vidéos contenant leurs ébats amoureux. Christelle, a-t-il dit, a eu tort d’avoir rompu avec lui en croyant qu’il l’avait fait. « Mo finn mem agrese par so bann pros e par so bann kamarad. Kifer mo pou fer sirkil enn video enn fam avec ki mo ti pe ankor sorti ? Mo portab ti aret alime e mo ti kite pou repare. Mo sir sa bann teknisien la ki finn tir sa. Mo ankor kontan mo 35 me li ki pa oule mwa depi sa. », a-t-il ajouté.

 

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