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Business Mauritius : l’étude sur la fuite des cerveaux dévoilée dans quelques jours

Pradeep Dursun, Chief Operating Officer de Business Mauritius. Nicolas Goldstein, cofondateur de Talenteum.africa. Shahed Hoolash, président de Mauritius Finance.

Les retombées de l’étude commanditée par Business Mauritius seront connues dans quelques jours. La problématique de la fuite des cerveaux se serait accentuée depuis l’année dernière.

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C’est une étude menée auprès de divers secteurs et dont les résultats sont très attendus. Business Mauritius s’est penchée sur le sujet de fuite des cerveaux via une étude. Cela va aboutir à un document qui renfermera l’exposition du problème de la fuite des cerveaux, les tenants et les aboutissants. 

Le Chief Operating Officer, Pradeep Dursun, souligne que Business Mauritius viendra avec des recommandations aux autorités et à ses membres par l’entremise de cette étude. « Il y a bien une fuite des cerveaux dans certains secteurs depuis pas mal de temps. L’exode est plus massif dans certains secteurs depuis les 12 derniers mois », fait-il comprendre. 

Plusieurs secteurs, dont l’informatique, le secteur financier, la finance, mais aussi les secteurs des services, font face à une fuite des cerveaux. Shahed Hoolash, président de Mauritius Finance, explique qu’un sondage effectué auprès des membres de l’organisme au début 2022 soulève la problématique. « Il y a le débat sur la fuite des cerveaux, mais aussi sur la disponibilité des talents. Les gens optent pour l’étranger pour diverses raisons que peuvent, par exemple, être des aspirations personnelles ou l’expérience internationale. Il nous faut voir comment faire pour rendre le secteur plus attractif », argue-t-il. 

Solutions

À n’en point douter, le salaire demeure un facteur essentiel dans la prise de décision de ceux qui mettent le cap sur l’étranger pour prendre emploi. Nicolas Goldstein, cofondateur de Talenteum.africa, fait ressortir que les entreprises internationales proposent des salaires intéressants et qu’il est difficile de retenir les talents. « Maurice, comme l’Afrique, fait face à ce phénomène. On pousse pour que les talents soient bien rémunérés dans leur pays d’origine. Nous demandons aussi aux talents de comparer leurs salaires à ce qu’ils percevront ailleurs, tenant compte du niveau et du coût de la vie du pays où ils souhaitent aller travailler », dit Nicolas Goldstein. 

Les opérateurs ne restent pas pour autant les bras croisés et prennent des mesures pour essayer d’adresser le problème de la fuite des cerveaux. Shahed Hoolash soutient que Mauritius Finance s’est engagée dans une campagne d’explication dans des écoles et universités - une manière de vulgariser le secteur financier - mais aussi dans une démarche de « upskilling ». 

Par ailleurs, Nicolas Goldstein insiste sur la nécessité de réfléchir à des métiers de demain (ceux qui seront liés à l’autonomisation) afin que les métiers à faible valeur ajoutée ne soient pas remplacés par des robots dans les années à venir. « L’on pourrait encourager les talents en leur fidélisant via des parts dans la société. Cela permet de passer du mode salarié à celui d’entrepreneur. Il faut également proposer un cadre de vie attrayant pour les ressources mauriciennes, mais aussi être ouvert à la main-d’œuvre étrangère », conclut le cofondateur de Talenteum.africa.

 

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