Live News

Business Mauritius insiste pour une loi sur le financement des partis politiques -Pradeep Dursun : «Ils doivent être transparents et redevables»

Le débat sur l’importance de présenter une loi sur le financement des partis politiques a été relancé par Business Mauritius la semaine dernière semble prendre toute son importance dans un contexte où la connexion entre certains politiciens et les réseaux de drogue refait surface. 

« Les partis politiques doivent aussi être transparents et redevables ». Propos de Pradeep Dursun, Chief Operating Officer (COO) de Business Mauritius. Le débat sur l’importance d’une loi sur le financement des partis politiques revient sur le tapis, après que Business Mauritius a, la semaine dernière, lors des consultations prébudgétaires, émis le souhait d’avoir une loi sur le financement des partis politiques. 

Joint au téléphone afin de s’expliquer davantage sur la relance de ce débat, Pradeep Dursun dira qu’une telle législation prend toute son importance dans un contexte où les autorités sont en train de réclamer plus de transparence dans divers secteurs, notamment le secteur financier. 

« Sans vouloir nous présenter en donneurs de leçons, nous estimons qu’en matière de démocratie, une telle loi est très importante. Bien souvent, on ne connaît pas les sources de financement des formations politiques », fait-il ressortir Pradeep Dursun est également d’avis qu’une loi sur le financement des partis politiques permettra parallèlement de mieux combattre d’autres crimes financiers, comme le blanchiment d’argent. Un projet de loi avait été présenté au Parlement en 2019, mais n’avait pu être adopté, faute de consensus. Ils étaient 44 élus de l’Assemblée nationale à avoir voté pour et 20 contre. 

Trois parlementaires étaient absents de l’hémicycle. Le Politic Financing Bill faisait état de plusieurs changements concernant le paysage politique, notamment en donnant des pouvoirs accrus à l’Electoral Supervisory Commission (ESC). La loi aurait également obligé les partis politiques à s’enregistrer. Actuellement, ce n’est uniquement qu’au moment des élections que les formations politiques s’enregistrent auprès de l’ESC. En sus, tous les partis politiques, sans exception aucune, devraient s’assurer que les relevés complets des transactions soient à jour, si les dépenses venaient à dépasser Rs 1 million sur une année financière. Rapport annuel audité Il aurait aussi incombé aux partis politiques de préparer un rapport annuel audité par un auditeur qualifié. Il avait également été prévu que l’État procède au financement des partis politiques, mais cette proposition avait finalement fini par être enlevée, le Premier ministre estimant que la population était fortement opposée à cette idée. 

Les partis de l’opposition étaient contre l’adoption d’un tel projet de loi dans sa forme actuelle, mais avaient insisté sur l’importance d’avoir une loi sur les financements partis politiques. Le Mouvement militant mauricien (MMM), le Parti mauricien social démocrate (PMSD) ou encore le Parti Travailliste sont tous d’avis qu’il faut présenter un nouveau projet de loi afin de mettre fin aux «money politics » qui sont, selon eux, en train de gangréner les fondements mêmes de la société. 

Reste à savoir si le gouvernement compte revenir de l’avant avec un projet de loi qui finira par mettre les partis politiques d’accord. Au niveau de l’Hôtel du gouvernement, bien qu’on fait comprendre que le financement des partis politiques ne figure actuellement pas dans les priorités du gouvernement, un projet de loi sera bel et bien présenté au Parlement d’ici la fin de ce mandat, c’est-à-dire en 2024.

Publicité
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !