Euros, dollars américains, dirhams, dollars canadiens, tout y était. Ce magasin situé à Mahébourg vendait des devises au noir. Une perquisition policière a mis un terme aux activités de ce bureau de change qui opérait sans licence.
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Gros coup de filet réalisé par la brigade anti-drogue lundi. Des policiers de Rose-Belle avaient dans leur viseur un habitant du Sud, Salim Chadun. Celui-ci opérait un marché parallèle des devises à Mahébourg. Dans un premier temps, les limiers ont déclenché une opération « undercover », se faisant passer pour des clients. Ils cherchaient à acheter 6 520 euros. Le cambiste marron ignorait qu’il avait été piégé par la police. À l’extérieur, des agents de l’ADSU avaient discrètement encerclé son magasin situé à l’avenue des Créoles.
Une fois la transaction du policier opérant sous couverture confirmée, d’autres limiers ont débarqué dans le local de ce cambiste. Une fouille effectuée sur place a permis aux enquêteurs de saisir diverses devises totalisant la somme de Rs 1 711 684,50, soit 7 075 euros, 21 070 rands, 11 475 livres sterling, 4 650 dollars australiens, 7 687 riyals, 3 060 dirhams, 1 520 francs, 1 960 dollars canadiens, 50 dollars singapouriens, 4 551 yuans, 13 ringgits malaisiens, entre autres. Une somme de Rs 403 425, soupçonnée de provenir du trafic de devises, a aussi été confisquée par la police. Cette importante somme d’argent était soigneusement dissimulée dans un sac poubelle.
Au sein de son magasin, les policiers ont aussi réquisitionné un appareil utilisé pour le comptage des coupures de banque, ainsi que des listes de taux de change du jour d’une banque commerciale. Le cambiste, Salim Chadun, suspecté d’avoir enfreint la Banking Act, a été placé en état d’arrestation sur le champ. Il a été traduit devant le tribunal de Mahébourg, mardi, sous une accusation provisoire de blanchiment d’argent et a retrouvé la liberté conditionnelle.
D’autres cambistes opérant illégalement à travers l’île sont aussi dans le collimateur de la police. Depuis la réouverture des frontières, ils ont repris leurs activités. Ils bénéficient d’une clientèle qui est à la recherche d’un meilleur taux de change que celui proposé par des institutions enregistrées par les autorités. Dans certains cas, nombre de leurs clients sont ceux qui ne veulent pas être repérés par les autorités. En effet, auprès de ces convertisseurs de monnaies qui opèrent illégalement, aucune pièce d’identité n’est requise au moment des transactions.
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