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Bullying : Gwendolyne raconte le calvaire de son fils à l’école

Lyam a peur de retourner à l’école.

Gwendolyne, la mère de Lyam, 7 ans, ne reconnaît plus son fils. Élève en Grade 2 dans une école primaire de Beau-Bassin, Lyam serait victime de violences répétées de la part d’un camarade de classe. Depuis l’année dernière, les incidents se seraient multipliés : bousculades, coups dans les parties intimes, blessures au genou… Gwendolyne parle d’un climat de peur qui s’est installé.

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Le 14 juillet, les choses ont pris une tournure plus grave. Ce jour-là, Lyam aurait été violemment frappé dans les toilettes de l’école. L’établissement, contacté dans l’après-midi, l’informe qu’il n’y a « rien de grave », mais une visite à l’hôpital Victoria révèle une inflammation de l’appendice. L’enfant est par la suite conduit en urgence à la clinique où il subit une intervention chirurgicale immédiate. Gwendolyne est convaincue que le coup reçu a aggravé son état.

Ce qui bouleverse la mère, au-delà de la douleur physique de son fils, c’est le silence. « Personne ne m’a appelée pour prendre de ses nouvelles après l’opération. Et la directrice reste injoignable », confie-t-elle. Elle dit avoir alerté plusieurs instances : la direction de l’école, la brigade de protection de la famille, le ministère de l’Éducation. Mais selon elle, rien n’a changé. « On me dit que l’enfant qui a agressé mon enfant est suivi par un psychologue, mais il continue de frapper et de terroriser les autres », soutient Gwendolyne.

Quelques mois plus tôt, Gwendolyne affirme que le même élève aurait pris un couteau dans la salle des employés pour menacer ses camarades. Elle dit que le ministère n’a jamais été informé de cet incident. Pour elle, c’est un signe que les choses sont prises à la légère.

Lyam, décrit comme studieux et parmi les meilleurs de sa classe, vit désormais dans la peur. Sa mère lance un appel : « Mon fils a failli y laisser la vie. Je veux simplement qu’il soit en sécurité à l’école. Ce n’est pas à moi de le retirer. C’est aux autorités de faire le nécessaire. »

Pour sa part, Clive Anseline, chargé de communication du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), assure que des mesures sont prises dès qu’un cas de ce genre est signalé. Il rappelle que les enfants doivent informer leur enseignant ou la direction et en parler à leurs parents en arrivant à la maison, pour que les mesures puissent être prises. Concernant Lyam, il indique que l’école attend les conclusions de l’enquête policière pour agir. Il ajoute qu’un suivi psychologique sera mis en place dès la rentrée prochaine.

 

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