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Budget 2023/2024 : les attentes des familles mauriciennes 

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Avec le coût de la vie qui augmente, la gestion du budget ménager est mise à l’épreuve. Comment les familles à Maurice arrivent-elles à joindre les deux bouts ?  Qu’attendent-elles du gouvernement dans le Budget 2023/2024 pour alléger leurs fardeaux ? Trois familles de différents milieux nous partagent leurs propositions. 

Sabina Sham et Sanjiv Shewdeen de Forest Side

Pour un Budget axé sur la baisse des prix 

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La famille Shewdeen souhaite des mesures visant à augmenter le pouvoir d’achat.

Sabina Sham, âgée de 56 ans, a récemment rejoint la compagnie Chartreuse Agency en tant qu’administrative clerk, après avoir accumulé plus de 15 ans d’expérience dans le secteur bancaire. Face à la cherté de la vie, elle estime qu’il n’est pas encore temps de se reposer. Son époux, Sanjiv Shewdeen est chauffeur d’autobus pour la compagnie UBS. 

Le couple, qui habite à 16e Mille, à Forest-Side depuis quelques années, confie : « Bien que nous soyons déjà propriétaires d’une maison, nous avons décidé d’en louer une autre, plus petite, à Forest-Side à cause de sa proximité avec nos lieux de travail ». En effet, cela fait un mois que Sabina Sham a été embauchée chez Chartreuse Agency à Nouvelle-France.  

Quand il s’agit de la gestion du budget ménager, le couple affirme que les dépenses sont réparties entre eux. « Par exemple,  mon époux prend la responsabilité de payer la location et les factures mensuelles, alors que moi je m’occupe de l’achat des produits alimentaires et des sorties », indique Sabina Sham.  Cette dernière estime qu’il est nécessaire de faire des économies. Le couple, via un transfert bancaire, épargne Rs 5 000 par mois. De plus, il consacre un budget alloué aux sorties en famille. « Je suis grand-mère de trois petits enfants », dit-elle.

À l’approche du budget, les attentes de Sabina Sham sont principalement axées sur la baisse des prix. «  D’abord, il faut que les prix des produits alimentaires soient revus à la baisse. Même avec des promotions, le caddie ménager coûte cher.  D’autre part, les factures de l’eau et de l’électricité ne cessent de grimper », déplore-t-elle.  En outre, elle souligne la hausse des prix des médicaments, affirmant que certains ont augmenté de 50 % à 100 %.

La famille Soolen de Beau-Bassin 

Des mesures pour alléger la charge financière des parents célibataires

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Pour Tatiana Soolen, le travail à domicile pour les parents célibataires doit être favorisé.

Tatiana Soolen a diverses attentes pour le prochain budget, allant de l’aide financière aux parents célibataires à la baisse des prix des produits alimentaires, en passant par le renforcement de la loi pour garantir la sécurité.

Cette habitante de Beau-Bassin, âgée de 39 ans, est une mère célibataire d’une fille de neuf ans. «  Ma fille Kateyrina Yume Modesty Mirbel est en Grade 3. Elle est ma force », confie notre interlocutrice.  Cependant,  avec la cherté de la vie elle avoue que ce n’est pas facile pour une femme d’élever un enfant seule.  En effet, elle soutient que le coût de la vie est trop élevé par rapport aux revenus, ce qui fait que les parents célibataires fonctionnent souvent en mode de survie. « Ainsi, je pense que le  gouvernement pourrait apporter un soutien, surtout quand il s’agit de la garde des enfants. Par ailleurs, des subventions ou des allégements fiscaux peuvent être accordés aux  mères célibataires qui travaillent ou étudient », recommande-t-elle. Ces mesures, estime-t-elle, aideraient à concilier plus facilement les responsabilités professionnelles et familiales. Dans ce même cadre, poursuit-elle, le travail à domicile pour les parents célibataires doit être favorisé. 

Notre interlocutrice soutient que les prix des produits alimentaires sont élevés. «  On s’attend que des mesures soient apportées pour rendre surtout l’alimentation saine plus abordable, notamment à travers des baisses sur les prix des fruits et des produits laitiers, entre autres », indique Tatiana Soolen.

En ce qui concerne la sécurité dans le pays, elle estime qu’il y a un travail important à accomplir. Elle pense que les lois doivent être renforcées pour maintenir l’ordre. De plus, elle souligne la nécessité d’avoir plus de policiers sur le terrain afin d’assurer la sécurité de la population en général. Au niveau des affaires, elle s’attend à ce que le gouvernement fournisse un soutien accru aux petites entreprises à travers des subventions et des prêts.

La famille Dey de Sodnac 

L’amélioration du pouvoir d’achat à travers la création d’emplois

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Dipabali Dey est en faveur des incitations qui pousseraient davantage de femmes à intégrer le monde du travail.

D’origine indienne, Dipabali Dey est une formatrice professionnelle qui dispense des cours en leadership aux entreprises. Son époux travaille chez Mauritius Telecom en tant que responsable des technologies de l’information. Le jeune couple est parent d’un garçon âgé de 16 mois.  «  Depuis que nous sommes installés à Maurice, nous nous sentons privilégiés de pouvoir accéder aux différents développements  et programmes que le gouvernement apporte chaque année avec son budget », soutient-elle.  Ce qui l’encourage à partager ses attentes dans le prochain Budget qui sera bientôt présenté. Selon elle, des mesures doivent être apportées afin d’assurer l’inclusion à la fois sociale et économique des personnes vulnérables à Maurice. 

Par ailleurs, dit-elle, la guerre en Ukraine a eu un impact sur le coût de la vie. « Le gouvernement est sensible à la situation et il a déjà apporté des solutions pour soulager la population. Je suis certaine qu’il ne laissera personne de côté en apportant des mesures significatives, ciblées et appropriées pour rendre la vie plus abordable », soutient notre interlocutrice.  Cette dernière est d’avis que des incitations permettant davantage aux femmes de rejoindre le monde du travail doivent être apportées. «  Plus d’emplois signifie plus de revenus, ce qui conduit finalement à plus de pouvoir d’achat », soutient-elle. 

En outre, elle fait ressortir que des secteurs comme les énergies renouvelables, la construction, les TIC, les finances, le tourisme et l’industrie manufacturière ont besoin de main-d’œuvre.  « Je pense que le gouvernement peut envisager la possibilité de recruter des ressources déjà présentes dans le pays et les former », dit-elle.  Dipabali Dey soutient qu’avec le concept de Visa Premium, de plus en plus d’étrangers veulent s’installer à Maurice en achetant un terrain ou une maison. «  Si les politiques actuelles concernant les investissements étrangers dans le secteur immobilier pouvaient être assouplies, je suis convaincue que davantage de personnes seraient enclines à investir dans l’économie mauricienne », dit-elle.

 

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