Depuis le début de l’année, la population encaisse, impuissante, des hausses de prix successives. Aucun secteur n’est épargné : alimentation, transport et carburants... Or c’est le statu quo pour les salaires. À deux semaines de la présentation du Budget 2022-23, nous avons voulu connaître les attentes des Mauriciens. La parole à dix d’entre eux.
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Bissessur Om : 60 ans, « field worker » de Petite-Rivière
« J’espère de tout cœur un retour à la normale, comme c’était le cas avant la pandémie de Covid-19. Depuis, tout a tellement changé et la vie est devenue plus difficile en raison des augmentations successives. Concernant le Budget, je m’attends à des mesures en faveur de la population. Il faut peut-être aussi songer à permettre aux travailleurs de cumuler deux emplois, car un seul salaire est insuffisant. »
Yajna Haulkory : 22 ans, étudiante de St Julien-d’Hotman
« J’espère des mesures fortes pour aider les Mauriciens à faire face au coût de la vie. Les hausses de prix des carburants ont un effet désastreux, entraînant l’augmentation des tarifs des transports en commun et des taxis. Nous sommes arrivés à un point où sortir pour faire les courses ou se rendre à l’hôpital est devenu un luxe ! Le Budget doit nous rendre un peu de notre pouvoir d’achat, ce qui soulagerait grandement les citoyens. »
Salmaan Utim : 25 ans, agent marketing, Curepipe
« Les prix des denrées alimentaires et des carburants doivent être revus, car le pouvoir d’achat des Mauriciens s’effrite. Ainsi, une augmentation du salaire minimum semble plausible. Après tout, dans une démocratie, le bien-être de chaque citoyen est essentiel pour la prospérité, la paix et le bonheur de la nation. »
Emilie Grancourt : 23 ans, contrôleuse de crédit, Port-Louis
« Actuellement, la vie est très dure et le ministre des Finances doit proposer des mesures pour rectifier le tir. Au cas contraire, si le budget n’est pas à la hauteur de nos attentes en termes de pouvoir d’achat et de hausse salariale, le pays va sombrer davantage dans le désespoir. »
Yovanee Rassen : 35 ans, commerçante, Rose-Hill
« À l’instar de toute la population, mes attentes concernent une baisse des prix du carburant. Désormais, je ne prends plus ma voiture, je prends le métro. On travaille sans pouvoir joindre les deux bouts et les finances deviennent une source de stress pour nous. De plus, j’espère vraiment que les prix des aliments vont baisser afin de nous permettre de retrouver notre pouvoir d’achat. »
Cassam Rahman : 66 ans, retraité de Notre-Dame
« En tant que retraité, j’aimerais bien une augmentation de Rs 2 000 sur la pension, car Rs 9 000 ce n’est pas assez. Bizin bess lesans. Il faut aussi que le gouvernement propose des subsides sur plusieurs produits. Une chose est sûre, il faut faire quelque chose pour la population. Le coût de la vie est devenu difficile à supporter pour certains. Je m’attends à ce que le ministre des Finances fasse preuve de compréhension. »
Jordan Mathias : 23 ans, Quatre-Bornes
« Il faut trouver une solution pour compenser le prix de l’essence, car les multiples augmentations ont des conséquences négatives sur les consommateurs. Je pense que la priorité du ministre des Finances est de revoir le prix des carburants et des aliments pour soulager la population. »
Ramnoher Suraj : 52 ans, barman, Mahébourg
« Un budget favorable pour ti-dimounn. Mo pe atann enn bess bann prix. Une augmentation des salaires serait la bienvenue pour compenser ces hausses récentes. La vie est vraiment difficile pour les Mauriciens. Il faut trouver des solutions et des idées pour les aider d’une manière ou d’une autre. »
Asliyah Madar : 19 ans, étudiante de Terre-Rouge
« En ce moment, la vie est contraignante. Ma mère travaille à son compte. Parfois, les dépenses dépassent les revenus et nous n’avons pas un salaire fixe. Vraiment, on s’attend à un budget pour soulager la population. Des subsides, des baisses de prix, des aides et autres seront les bienvenus. »
Priscilla Goinden : 41 ans, Phoenix
« C’est vrai que la situation actuelle est difficile. C’est une leçon pour les dirigeants, devant les failles d’un système affaibli par des événements externes. Je m’attends à une baisse des prix, à des subventions en faveur des entrepreneurs agroalimentaires et au développement des ressources pour rendre le pays moins dépendant. Il faut aussi permettre à ceux qui le souhaitent de faire un deuxième travail pour joindre les deux bouts. Le gouvernement doit présenter un bon budget. »
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