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Budget 2019-20 - Réactions des syndicalistes : entre inquiétudes, satisfaction et espoirs engloutis

Jane Ragoo, Radhakrishna Sadien, Jack Bizlall et Narendranath Gopee Jane Ragoo, Radhakrishna Sadien, Jack Bizlall et Narendranath Gopee

Les syndicalistes ont été invités à réagir à chaud à l’annonce des mesures budgétaires 2019-20. Si certains se disent inquiets quant à la date de l’introduction de ces mesures (en raison de la tenue des élections), d’autres sont toutefois d’avis que le Budget transpire le « feel-good factor » parmi la classe des travailleurs.

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Jane Ragoo, de la Confédération des travailleurs du secteur privé, s’est dit ravie du fait que le Budget 2019-20 fasse mention des lois du travail. « Mais ce ne sont que des effets d’annonce, tout comme cela avait été le cas pour le Budget de l’année dernière. D’ailleurs, le Premier ministre n’a pas donné une date butoir pour la promulgation de ces lois. N’oublions pas que les élections générales sont proches. Si un autre gouvernement vient au pouvoir, que se passera-t-il ? » se demande Jane Ragoo.

Le syndicaliste Narendranath Gopee, de la Federation of Civil Service and Other Unions, a salué la mesure portant sur le paiement de Rs 25 000 par tonne de sucre aux planteurs pour les premières 60 tonnes. « Jamais le prix de la canne à sucre par tonne n’a grimpé aussi haut. C’est un très bon prix. Cette mesure encouragera les planteurs à préserver leurs terrains afin de poursuivre la plantation », dit-il.

«Feel-good factor»

Jack Bizlall, porte-parole de la Federation of Progressive Union, est revenu sur le montant de Rs 1 000 accordé aux fonctionnaires en prévision du PRB 2021. « Tout ce qui est donné comporte des dessous. Il faut faire la différence entre la compatibilité du Budget et l’économie du pays », a souligné le syndicaliste.

Des «lacunes»

Radhakrishna Sadien, président de la Government Services Employees Association, a fait ressortir que le Budget comporte beaucoup de mesures visant à encourager l’investissement dans le pays. « Mais il comprend des lacunes. Le problème de Law and Order ne se résume pas qu’à l’installation de caméras, au recrutement massif d’agents des forces de l’ordre et l’augmentation de la flotte de véhicules. Il faut traiter le problème à la source. Le pays a besoin de paix sociale », dit-il.

Radhakrishna Sadien n’a pas mâché ses mots envers le Medical Scheme. « Le gouvernement injecte énormément d’argent dans le domaine de la santé. Parallèlement il offre une couverture médicale de plusieurs millions de roupies aux fonctionnaires. C’est contradictoire », a ajouté le syndicaliste.

 

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