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Budget 2019-20 : les syndicalistes dressent leurs listes d’attentes et de révisions

Consultations prébudgétaires La rencontre s’est déroulée pendant plus de deux heures.

La rencontre entre le Premier ministre et ministre des Finances et les syndicats a donné le coup d’envoi des consultations pré-budgétaires au bureau du Premier ministre, Port-Louis. Les différents représentants de travailleurs et de confédérations ont déposé leurs demandes et exprimé leurs griefs. Tour d’horizon des différents intervenants.

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Le porte-parole de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), Reaz Chuttoo, a argué pour des changements aux lois industrielles et le financement des partis politiques, entre autres. « Si nous voulons combattre la fraude, la corruption et le trafic d’influence, il faut réglementer le financement des partis. Actuellement, une entreprise puise de ses profits pour financer un projet social. Mais qu’en est-il quand il s’agit des partis politiques ? Nous espérons que le Premier ministre est à l’écoute et s’en occupera », a-t-il dit.

« Une bonne partie de la population pense qu’à l’approche des élections générales, il y aura une tentative de corrompre l’électorat. Il s’agit tout simplement de sous-estimer le pouvoir des travailleurs. Le Premier ministre a lui-même témoigné que toute la classe syndicale fait cause commune et nous avons des revendications au nom des secteurs privé et public. Nous formons donc une force et s’il n’arrive pas à utiliser cette force à bon escient, il finira comme le leader de l’ancien régime en 2014 », souligne Reaz Chuttoo.

Le président de la Fédération des travailleurs unis (FTU), Atma Shanto, a plaidé pour une révision de la taxe à valeur ajoutée. « Nous ne sommes pas venus demander au Premier ministre de faire des cadeaux dans le cadre des élections. La TVA a été introduite plusieurs années de cela dans un contexte différent. Aujourd’hui, la situation a changé et nous demandons donc de revoir le niveau de cette taxe qui pèse lourdement sur le budget de tous les consommateurs. Nous avons aussi demandé que chacun puisse avoir un travail décent. Maurice est signataire d’une déclaration du Bureau international du Travail (BIT), mais on constate que dans la réalité, il y a une croissance de recrutement dans le secteur privé, les corps paraétatiques et les firmes privées de l’État sur une base contractuelle. Cela va à l’encontre de la convention du BIT », a précisé Atma Shanto.

Le président de la Fédération des syndicats de la Fonction publique, Rashid Imrith, a abordé les anomalies dans le système d’impôt sur le revenu. « On est convaincu que cette question sera traitée lors du Budget, voire avant. L’année dernière, le Premier ministre avait avancé qu’il viendra de l’avant avec deux tranches d’imposition de 10% et 15% respectivement. Mais, dans la mise en pratique, tel n’est pas le cas. Nous sommes confiants que le problème de départ ségrégé vers Rodrigues et celui sur les tranches d’imposition seront réglés », déclare-t-il.

Radhakrishna Sadien de la Confederation of Free Trade Unions, a formulé plusieurs demandes. L’une d’entre elles est de protéger la classe moyenne en révisant les barèmes fiscaux. Il s’agit aussi de revoir la Public Service Commission et une réforme totale de la Disciplined Forces Service Commission.

Haniff Peerun, président du Mauritius Labour Congress (MLC), a évoqué l’imposition sur les pensions perçues par des retraités. La visite médicale à domicile auprès de ceux âgés de plus de 90 ans doit être revue et l’âge ramené à 80 ans. Il s’insurge aussi de l’imposition de frais quand les utilisateurs de cartes bancaires en font usage. « Il est temps que le gouvernement revoie certaines pratiques bancaires qui vont à l’encontre de leurs clients », a-t- souligné.

 

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