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Budget 2018 - 2019 : pour l’application des mesures annoncées en 2017

Les attentes pour l’exercice budgétaire prévu, le jeudi 14 juin, sont grandes. Pour les trois invités du Grand journal de Radio Plus, c’est la mise en pratique des mesures annoncées lors de la présentation du Budget 2017-2018 qui est attendue avant tout.

« Que l’on mettre en oeuvre les mesures annoncées lors du précédent exercice budgétaire. » C’est le plaidoyer des invités du Grand Journal de Radio Plus : Amar Deepalsing (président l’Association des Petites et moyennes entreprises), Jane Ragoo (syndicaliste à la Confédération des travailleurs du secteur privé) et Rajen Narsinghen (Senior Lecturer à l’Université de Maurice, juriste et politologue). « Le discours budgétaire ne devrait pas se limiter à un simple effet d’annonce, mais être l’occasion de corriger les anomalies et rétablir la justice sociale. »

Pour Rajen Narsinghen, il ne faut plus être dupe quant aux chiffres qui seront annoncés, car le discours du Budget est souvent un instrument de manipulations où, parmi les chiffres annoncés, il y a des emprunts pour masquer la dette publique. « C’est aussi l’occasion de revoir la politique économique », a-t-il insisté. Le Senior Lecturer dit craindre que « les mesures qui seront avancées jeudi ne soient que cosmétiques et électoralistes et ne règlent pas les problèmes ». Cela dans l’optique où ce sera l’avant-dernier ou le dernier Budget du présent gouvernement.

Selon la syndicaliste Jane Ragoo, il y a beaucoup d’attente de la part des travailleurs. Parmi : la mise en place de la Portable Severance Allowance, un contrat d’emploi à long terme pour les Mauriciens, comme c’est le cas pour les travailleurs étrangers. Elle a souhaité que les mesures, dont l’éradication de l’amiante, soient appliquées. « Un budget de Rs 100 millions a été voté pour cela l’an dernier,qu’a-t-on fait depuis ? »

Pour Amar Deerpalsing, 11 mesures annoncées lors du Budget 2017-2018 n’ont pas été mises en oeuvre. Ce qui explique pourquoi la fédération des PME n’a pas soumis de mémoire cette année. « Nous serons satisfaits si les mesures présentées l’an dernier sont mises en pratique », a-t-il expliqué. Il a plaidé pour des mesures en faveur des PME et pour qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale par rapport aux compagnies importatrices.

Il y a une incohérence : quand les touristes viennent à Maurice, ils consomment des produits mauriciens sans problème, mais quand il s’agit de les exporter, ces mêmes produits doivent respecter les normes européennes, avec un certificat de traçabilité. « Les PME qui sont les plus gros employeurs du pays subissent des discriminations », affirme Amar Deerpalsing.

 

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