Economie

Budget 2018-2019 : les attentes des opérateurs du secteur des Tic

Les opérateurs locaux souhaitent avoir leur part du gâteau dans des projets d’envergure.

Des mesures permettant aux entreprises locales d’acquérir des projets en Afrique ; la formation des jeunes ; l’aide des compétences étrangères. Ce sont là quelques propositions des opérateurs du secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic).
Àla Mauritius Information & Technology Industry Association (Mitia), les opérateurs sont d’avis que Maurice n’atteindra pas le statut de pays à haut revenu. Les raisons avancées sont, d’une part, le manque d’incitation pour l’exportation et d’autre part, le manque de mesures pour soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans le prochain Budget.

Ouverture vers l’Afrique

Selon Dev Sunnasy, président de la Mitia, plusieurs pays avancés dans les technologies, tels que l’Inde, le Singapour, l’Estonie, la France et la Suisse, entre autres, obtiennent des contrats dans plusieurs pays africains. « Le Maroc et le Rwanda ont, d’ailleurs, récemment, avec nos homologues d’Afrique de l’Ouest, reçu des contrats de plusieurs dizaines millions d’euros dans le secteur du numérique, et ce, avec le soutien de leurs gouvernements. Entre-temps, nos autorités sont toujours en train de réfléchir au lieu de prendre des actions », déplore-t-il.

Les opérateurs sollicitent l’ouverture d’une ‘Digital Promotion Agency’ en Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud. « Cela nous permettra d’avoir accès à un marché de plus de 500 millions d’habitants », soutient Dev Sunnasy.

Main-d’œuvre

Pour sa part, Ganesh Ramalingum, président de l’Outsourcing and Telecommunications Association of Mauritius (Otam), a fait ressortir que le Dual Training Program est au cœur des propositions soumises par l’association. Ce programme concerne la formation des jeunes, en alternance dans le secteur des Tic.

« De nos jours, le manque de main-d’œuvre qualifiée est un défi majeur dans ce secteur. Il faut ainsi libérer l’import des compétences étrangères », dit-il.
De son côté, le président de la Mitia estime que les opérateurs locaux devraient avoir leur part du gâteau dans des projets d’envergure.

« Nous recommandons fortement les expertises ‘Made in Moris’ afin de créer plus de capacités et de compétences locales. Le gouvernement précédent avait signé un contrat de plus d’un milliard de roupies avec les Singapouriens pour la carte d’identité numérique. Or, les opérateurs mauriciens n’ont rien obtenu. J’espère que le gouvernement actuel ne fera pas la même erreur », fait ressortir notre interlocuteur.

Les opérateurs du secteur des Tic recommandent la participation des entreprises mauriciennes (voir tableau) dépendant de la taille des projets. L’objectif est de permettre aux sociétés locales de grandir.

 

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