L’heure est à l’analyse de la philosophie du Budget 2018/2019, l’avant-dernier exercice de ce présent gouvernement, en prélude aux législatives de 2019. Tout en reconnaissant que certaines annonces demandent une implémentation rapide, l’économiste Swadicq Nuthay estime que le ministre des Finances n’a pas voulu bousculer l’ordre des affaires.
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« Dans l’ensemble, le discours contient des mesures populistes sur le bien-être social et la taxe sur les revenus. Les mesures sur la technologie financière et les services financiers sont bonnes et mériteraient d’être implémentées rapidement », indique-t-il, dans un entretien téléphonique après la présentation du Budget.
« Force est de constater qu’il n’y pas eu de mesures concrètes concernant l’industrie sucrière, qui passe par une période difficile. Idem pour le textile. Ensuite nous avons presque les mêmes termes autour des petites et moyennes entreprises, l’économie bleue, mais aucune mesure forte pour doper la croissance. »
Et d’ajouter: « Le ministre des Finances a préféré jouer la carte de la prudence quitte à repousser la prise de décisions importantes sur des sujets sensibles et ayant trait à la racine de nos problèmes structurels. »
Faisons le point d’abord sur le nouveau pôle que représente le triumvirat de l’intelligence artificielle, la technologie financière et le Blockchain. Notre interlocuteur est d’avis que le Mauritius Artificial Intelligence Council et le comité directeur sous le bureau du Premier ministre sur la numérisation sont d’excellentes mesures.
Il estime que nous devons être rapides dans la mise à exécution, car ce secteur évolue de manière rapide. Il salue aussi les changements dans le régime fiscal concernant le secteur du global business, en raison des pressions internationales qui visaient notre secteur offshore.
Le pays importe 77 % de nos besoins alimentaires. Cela équivaut à des montants importants en devises étrangères quittant le pays vers d’autres cieux. Le projet de substitution à l’importation a tout son mérite. La création de 100 fermes au cours des deux prochaines années mérite d’être soulignée, avance Swadicq Nuthay.
Là où le bât blesse, dit-il, est dans les projets d’infrastructures d’envergure. Le Premier ministre et ministre des Finances a indiqué que Rs 37 milliards seront investies dans les infrastructures routières. Ceci étant, il s’agit, dit-il, de bien situer la source de financement.
En ce qui s’agit de la mise à contribution de notre force diplomatique pour promouvoir Maurice dans la région et à travers le monde, notre interlocuteur affirme que même si ce plan sonne bien, sa mise à exécution a péché par manque de synergie.
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