Commerce, immobilier, bourse… les opérateurs qui s’engagent dans ces secteurs constatent actuellement un ralentissement dans les activités. Pour eux, deux jours avant le Budget, c’est tout à fait normal et prévu. Tour d’horizon.
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Immobilier
À l’approche de la présentation du Budget, les Mauriciens sont assez réticents à investir dans l’immobilier, indique Mevin Veerabadren, directeur chez Davyland Properties. « C’est le cas chaque année avant le Budget. Que ce soit pour l’achat de terrains ou de maisons, les investisseurs attendront le Budget pour prendre une décision. Ainsi, on note à présent un ralentissement au niveau des activités. » Il chiffre la baisse à 10 % sur les transactions immobilières.
Bourse
Idem pour le marché de la bourse. « C’est tout à fait normal qu’il y ait un ralentissement sur le marché de la bourse quelques jours avant la présentation du Budget, puisque certaines mesures qui seront annoncées auront un impact sur les actions achetées ou vendues », explique Raj Tapessar, Investment Advisor d’une firme privée. à titre d’exemple, souligne-t-il, une mesure portant sur la Corporate Tax pourrait avoir un impact sur la performance d’une compagnie.
Entrepreneuriat
Quelques semaines ou même quelques jours avant la présentation du Budget, les Petites et moyennes entreprises (PME) sont nombreuses à savoir si les facilités bancaires seront annoncées dans ce Budget avant de développer de nouveaux projets. « Nous sommes dans un mode de wait and see. Tous nos projets dépendront des mesures qui seront présentées dans le Budget pour donner un coup de pouce aux entrepreneurs », indique une femme entrepreneure.
Consommation
Il y a aussi la consommation qui est morose avant chaque présentation du Budget et cela affecte l’économie. C’est ce qu’indique Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (Apec). Si les ventes de cigarettes et de boissons alcooliques augmentent quelques jours avant le Budget, pour d’autres produits une stagnation, voire une baisse, est constatée.
Secteur sucrier
En cette saison de la coupe, l’attentisme est aussi du côté du secteur sucrier car la fin des quotas de sucre sur le marché européen est prévue cette année. « Qu’on le veuille ou non, le sucre a encore un très grand rôle à jouer dans notre économie », indique Suttyhudeo Tengur. Ce secteur, dit-il, est dans l’attente de mesures visant à le renforcer afin qu’il puisse faire face à la concurrence sur le marché européen.
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