Le Premier ministre et ministre des Finances, sir Anerood Jugnauth, rencontre le patronat ce mercredi 20 avril dans le cadre des consultations prébudgétaires. La facilitation des affaires serait au menu, dont le recrutement des étrangers.
L’emploi sera, sans nul doute, un point-clé lors de cette réunion entre le secteur privé, regroupé sous Business Mauritius, et le gouvernement. Il sera question de faciliter l’accès à la main-d’œuvre étrangère qualifiée dans des secteurs importants de l’économie. Ce sont les secteurs de technologies de l’information et de la communication (Tic), les services financiers et l’industrie manufacturière, dont le textile, selon des recoupements effectués auprès des décideurs économiques du secteur privé.
Le pays est en transition. Une série de mesures a été annoncée pour que Maurice passe au statut de pays à revenus élevés. Or - et cette situation a été évoquée à maintes reprises -, Maurice souffre d’une carence en termes de compétences requises par le secteur privé. En ayant recours à des compétences étrangères, on parviendrait à résoudre l’équation. Et en parallèle, ces spécialistes dans les divers domaines précités pourront, à leur tour, former les Mauriciens, en attendant que les institutions publiques et privées s’y mettent.
À titre d’exemple, les Tic est une des industries ayant un fort potentiel de croissance, dépendant de l’accès aux techniciens qualifiés. En décembre, lors d’une rencontre avec le ministre des Tic d’alors, Roshi Bhadain, la question a été évoquée. Elle a résulté en une mesure où l’entreprise, pendant les deux premières années, pourrait recruter un étranger et embaucher, en parallèle un Mauricien, afin qu’il y ait un transfert de connaissances et de technologies. Après ces deux ans, ce serait deux Mauriciens pour un étranger, et ce, jusqu’à ce que les Mauriciens disposent de toutes les compétences voulues.
La rencontre entre le patronat et le gouvernement, le premier du genre en 2016, revêt une importance capitale pour relancer l’économie. La croissance n’a toujours pas dépassé le seuil des 4 %. Les grands chantiers, annoncés l’année précédente, n’ont toujours pas pris forme. Et l’investissement du secteur a chuté en 2015 pour atteindre 17,7 % du Produit intérieur brut (PIB). En 2010, selon les données de Statistics Mauritius, le taux a été de 24,9 %.
Aujourd’hui, la question de compétitivité et de productivité est à régler dans les meilleurs délais. Ce faisant, Maurice pourrait alors aspirer à concurrencer les autres pays dans différents secteurs ayant une forte valeur ajoutée, fait-on ressortir au sein des entreprises.
Comme mentionné dans le passé, des décisions rapides sont souhaitées pour améliorer l’environnement des affaires. Ainsi, des mesures concrètes sont attendues pour faciliter l’exécution des projets, grands et petits. Par exemple, un promoteur immobilier, dont le projet a été approuvé, doit avoir les permis requis dans les plus brefs délais.
À ce jour, il existe une certaine confusion, a affirmé un observateur économique durant la semaine écoulée. Donc, l’action gouvernementale devrait être plus pointue pour les entrepreneurs. Elle passe par une action plus cohérente entre les différents politiques pour relancer l’économie. Car dans le monde, la croissance demeure inégale. À l’exception de l’Inde, nos marchés traditionnels, tels que l’Afrique du Sud et la France, sont au ralenti.
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