Economie

Budget 2016-2017: des mesures réclamées pour améliorer le pouvoir d’achat du Mauricien

Dans le cadre de la préparation du Budget 2016-17, qui sera présenté au début de juin, les associations des consommateurs souhaitent davantage d’efforts pour améliorer le pouvoir d’achat et les droits des consommateurs. « Il faut des mesures fiscales pour améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs ». C’est la principale attente de Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC). Il réclame aussi une révision de la structure des prix, car « certains items dans cette structure font grimper les prix ». Et d’ajouter : « Il faut également promouvoir la concurrence pour favoriser la baisse des prix ». Suttyhudeo Tengur se dit également en faveur de la création d’un observatoire des prix. « Le seul moyen d’aider le consommateur, c’est d’avoir plus de compétition et pour y parvenir, il faut un observatoire des prix », explique-t-il. Quant à Mosadeq Sahebdin, porte-parole de la Consumer Advocacy Platform (CAP), il recommande au gouvernement de « renforcer les systèmes de protection pour les consommateurs ». La loi actuelle, qui date de 1999, est dépassée et devra être remplacée, en toute urgence, soutient-il. « Depuis 2015, le gouvernement avait promis une nouvelle loi, mais on attend toujours », dit-il. Mosadeq Sahebdin souhaite des mesures innovantes en faveur des actions de groupe, tout en réclamant la mise sur pied d’un tribunal pour les consommateurs et un « consumer ombudsman ». La CAP demande aussi l’élaboration d’une politique nationale de protection des consommateurs. « Les consommateurs ont toujours été les ‘parents pauvres’ de tous les gouvernements ». D’où son souhait pour qu’il y ait plus de dotations budgétaires pour le National Price Consultative Council (organe de conseil en matière des droits des consommateurs). La CAP estime, par ailleurs, qu’il est inacceptable que les services essentiels, qui opèrent en situation de monopole, soient privatisés sans l’avis d’un régulateur. « Car, les consommateurs risquent de subir des hausses de prix aberrantes ». Mosadeq Sahebdin propose qu’une ‘Utility Regulatory Authority’ soit créée, pour décider des règles du jeu en ce qui concerne le tarif de l’électricité et le tarif de l’eau. L’absence d’un régulateur est défavorable aux droits des consommateurs, conclut-il. Kooshall Cheekhoree
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