Brutalité policière alléguée : Krishna Seetul réclame Rs 90 millions de dommages

Krishna Seetul continue à défrayer la chronique. Ce jeune homme, habitant à Arsenal, avait allégué avoir été victime de brutalité policière. Il a dorénavant recours à la justice et a fait servir une mise en demeure à l’État, au commissaire de police et à des policiers affectés à la brigade criminelle de Terre-Rouge. Il leur réclame des dommages de Rs 90 millions pour des préjudices subis.

La mise en demeure, rédigée par l’avoué Rajendra Appa Jala, est dirigée contre l’État, le commissaire de police, l’inspecteur Kailash Derochoonee, les constables Pargass et Shibchurn, tous trois affectés à la brigade criminelle de Terre-Rouge ainsi que contre tous les limiers de la brigade criminelle qui étaient de service le 1er février 2020, entre 11 et 14 heures. 

Krishna Seetul, âgé de 26 ans, leur réclame conjointement des dommages de Rs 90 millions pour faute lourde. Il allègue avoir été victime de brutalité policière, le 1er février 2020. Le jeune homme a retenu les services de Mes Sanjeev Teeluckdharry, Priyanka Gungah et Laksh Rampat.  

Dans sa mise en demeure, Krishna Seetul avance que le 1er février 2020, il se trouvait en compagnie d’un ami, un dénommé Kovilen, à Arsenal. Il affirme que son ami a arraché le sac d’une dame et a couru dans les bois. Le plaignant dit avoir été surpris par l’acte de son ami et l’a suivi. Il a pu le rattraper quelques mètres plus loin. 

Krishna Seetul soutient qu’ils sont tombés sur les policiers, alors qu’ils sortaient des bois. En voyant les limiers, le dénommé Kovilen a pris la fuite, alors que lui a été rattrapé par la police. Le jeune homme allègue qu’il a été frappé par plusieurs policiers. Et que ces derniers l’ont humilié et insulté de manière vulgaire. 

De plus, le plaignant ajoute que ce n’est que quand son état s’est détérioré qu’il a été conduit à l’hôpital  du Nord à Pamplemousses, par les policiers. Entre-temps ses parents sont venus lui rendre visite après avoir appris qu’il se trouvait à l’hôpital. Le 3 février 2020, les parents de Krishna Seetul ont porté plainte au poste de police de Pamplemousses contre les limiers de la brigade criminelle de Terre- Rouge pour brutalité policière envers leur fils. 

Tentative d’intimidation

Le 4 février 2020, ils ont aussi porté plainte à l’Independent Police Complaints Commission  concernant les allégations de brutalité policière contre leur fils Krishna Seetul. Selon les plaignants, un officier de la commission est d’ailleurs venu enregistrer sa déposition à l’hôpital le même jour.  

La mère de Krishna Seetul a également formulé une nouvelle plainte au poste de police de Piton réclamant une enquête pour déterminer s’il n’y a pas eu de tentative d’intimidation sur le personnel médical de l’hôpital. Car, selon ses dires, son fils était censé subir une intervention chirurgicale aux jambes en urgence. Mais elle a appris par la suite qu’il n’y aura pas d’intervention.  

Krishna Seetul déclare, dans sa mise en demeure, que sa famille est très affectée par les actes allégués de ces policiers. Actes qu’il qualifie de « fautes lourdes ». Le jeune homme ajoute que ses droits ont été bafoués. D’où cette réclamation de Rs 90 millions de dommages.