L’activiste social Bruneau Laurette, dans une déclaration accordée au Défi Quotidien, fait ressortir que le parti politique qu’il envisage de créer avec le coup de main des citoyens prendra forme après le 12 mars. Il cible les indécis du MMM et du PMSD.
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Le parti politique, qui aura pour meneur Bruneau Laurette, prendra forme dans quelques jours. L’activiste social, qui dit observer la situation qui prévaut au sein de l’entente MMM/PMSD/Reform party, prendra une décision au lendemain de la fête nationale. « Je vais créer un parti politique où toutes les composantes de la société se retrouveront. Nous sommes en consultation avec ceux qui ont été à nos côtés depuis le début, pour ensuite travailler sur une constitution pour le parti, avec une structure et un programme », avance Bruneau Laurette. Il indique ensuite que l’emblème du parti restera le ‘poing levé’ et peut-être le quadricolore.
Pour lui, « conquérir l’électorat du MMM et du PMSD est une réalité à ne pas écarter ». Il souligne ensuite que « le bassin des indécis des deux partis est profond et que ces indécis attendent de nouveaux visages sur la scène politique ». « Nous ne voulons pas être une troisième force politique, dit Bruneau Laurette, mais plutôt une alternance. Maurice a besoin de respirer à travers une vague de changements. Nous essaierons de répondre aux attentes de la population Tout cela sera accompli avec le soutien et le coup de main des citoyens », dit-il.
Bruneau Laurette soutient qu’une centaine d’agents sont sur le terrain. Des cellules seront également mises sur pied dans les quatre points cardinaux de l’île. Selon lui, les membres du parti s’aligneront aux côtés de ceux qui ont la même vision pour le pays. « Mais rien ne presse. Nous allons tout faire dans l’ordre et nous allons prendre notre temps. Et du temps, nous en avons », termine Bruneau Laurette.
Reza Uteem : « Attendons voir »
Pour Reza Uteem, leader adjoint du Mouvement militant mauricien, il est encore trop tôt pour commenter la création d’une nouvelle formation politique par Bruneau Laurette. « Il faut voir où se positionnera ce parti ? Quel est son programme et quelle idéologie il suivra ? Chacun jouit de la liberté de créer son parti politique. Après on verra. »
Bobby Hurreeram : «Cela prouve que Maurice est une démocratie bien vivante»
« Beaucoup de gens créent un parti politique. Que Bruneau Laurette crée le sien est un ‘non-event’ », affirme Bobby Hurreeram, ministre de l’Infrastructure nationale et un des porte-parole du gouvernement. Cependant, ajoute-t-il, « cela vient prouver que Maurice est une démocratie bien vivante. Quant à nous, au gouvernement, nous sommes occupés à construire un pays post-COVID-19. »
Mahmad Kodabaccus : «Chacun est libre»
Appelé à commenter le lancement d’un parti politique par Bruneau Laurette le 12 mars, le secrétaire général du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Mahmad Kodabaccus, affirme que « chacun est libre de fonder son parti politique. Nous sommes une démocratie. »
Est-ce une menace pour le PMSD ? « Il ne faut pas penser en termes de menace. Un nouveau parti dans le paysage mauricien est ‘most welcome’. Chacun jouit d’une liberté d’action », dit-il.
Dans le camp du gouvernement : le commencement de la fin de l’opposition
« Manz pistas guet cinema ». C’est la réaction du gouvernement en ce moment. Au sein de l’hôtel du gouvernement, on indique que ce qu’on est en train de voir est digne d’une série télévisée. Arvin Boolell a soumis sa démission comme leader de l’opposition, et le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, vient de dire qu’il ne l’a jamais demandé de partir alors qu’il avait déclaré qu’il voulait récupérer le poste du whip de l’opposition, affirme-t-on.
Au bureau du Premier ministre, on précise aussi qu’on ne doit pas oublier que le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, a avancé, lors de la conférence de presse conjointe le jeudi 25 février dernier, qu’on ne peut présenter Navin Ramgoolam comme un potentiel Premier ministre. « Maintenant, ce qu’on est en train de voir, c’est le commencement de la fin de l’opposition. Les députés de l’opposition pensaient que le départ de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, allait acculer le gouvernement, mais tel n’a pas été le cas. Au contraire, le gouvernement est toujours en train de travailler et l’opposition ne peut suivre le pas. Maintenant, allons voir qui sera le prochain leader de l’opposition », fait-on savoir dans les milieux concernés.
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