Bruneau Laurette à la MCIT : «Ni ladrog ni zarm pa pou mwa»

«Ni ladrog ni zarm pa pou mwa. » C’est avec ces mots que Bruneau Laurette a conclu la première partie de son audition par la Major Crime Investigation Team (MCIT) il y a quelques jours. À ce stade, la police étudie le dossier pour déterminer si l’affaire sera directement référée au Bureau du Directeur des poursuites publiques ou si des questions supplémentaires lui seront posées.

Après cette première phase, les enquêteurs comptent rassembler d’autres éléments. Bruneau Laurette est sous le coup de deux accusations provisoires de trafic de drogue et de possession d’arme à feu. Une perquisition effectuée par la Special Striking Team à son domicile à Petit-Verger, le vendredi 4 novembre dernier, avait débouché sur la saisie de 46 kg de haschisch dans le coffre de sa voiture et d’un pistolet dans la maison. Depuis son arrestation, l’activiste maintient qu’il n’a rien à se reprocher. Il soutient qu’il est victime d’une machination en raison de ses diverses prises de position contre le gouvernement. 

Des téléphones cellulaires, des appareils de communication par satellite et du matériel informatique ont également été saisis chez lui. Les analyses de ces équipements par l’IT Unit de la police n’ont rien révélé d’incriminant. Actuellement détenu à la prison de Melrose, Bruneau Laurette a déposé une plainte auprès de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) contre les policiers qui ont procédé à son interpellation, sous la direction de l’ASP Ashik Jagai. Il attend, par ailleurs, une décision du tribunal de Moka quant à sa demande de libération sous caution. Ses avocats et ceux de la poursuite croisent le fer à ce sujet depuis décembre. La prochaine audience est prévue à la fin de cette semaine, le vendredi 27 janvier.