L’annonce de Bruneau Laurette sur la création de son parti politique a pris au dépourvu plus d’un. Quel avenir pour ce nouveau parti ? Le point avec les mouvements citoyens.
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Rama Valayden, Groupe réflexion Emmanuel-Anquetil : «Nous devons nous unir pour avoir une vraie alternance»
Quel est votre avis sur l’annonce de la création de son parti politique par Bruneau Laurette ?
C’est une bonne chose. Toutes les marches qu’il y a eu ont conduit une implosion de l’opposition. Bruneau Laurette va lancer un parti et ce sera sans doute « sustainable » dans son approche avec peut-être comme programme la lutte contre la pauvreté, l’environnement et toutes les luttes qu’il a menées jusqu’à présent.
Je pense qu’avec le Groupe réflexion Emmanuel-Anquetil (Grea), nous devons nous unir pour avoir une vraie alternance. Si nous travaillons ensemble, nous trouverons notre chemin contre une opposition à la déroute.
Est-ce que vous pensez que le parti aura une force de frappe ?
Toute force de frappe a besoin d’un grand engagement. Quand on surfe, il faut avoir une constante, avoir un programme à long terme. Les partis traditionnels ne font plus de débats. Ils se disputent entre eux pour déterminer qui va occuper quel poste sur l’échiquier au lieu de préparer la rentrée parlementaire le 23 mars.
En tant qu’individu, je veux jouer le rôle de relayeur et réunir tout le monde pour faire une grande fusion pour lutter contre le communalisme, le castéisme, la pauvreté, la sécurité d’emploi, la sécurité alimentaire. Tout le monde a droit au bonheur et pour cela il faut une vraie égalité des chances avec un changement de la Constitution et du système.
Géraldine Hennequin-Joulia, Idéal démocrate : «C’est sain pour l’écosystème politique»
Quel est votre avis sur l’annonce de la création de son parti politique par Bruneau Laurette ?
C’est encore embryonnaire comme le dit Bruno Laurette lui-même. Que dire d’un projet en gestation ? Ce que je constate c’est que Linion Sitwayin a décidé finalement de franchir le pas et de s’assumer comme un parti politique. C’est sain pour l’écosystème politique que de nouveaux partis politiques émergent.
Pensez-vous que ce parti aura une force de frappe ?
On ne peut pas parler de la force de frappe d’un parti qui n’a pas encore fait ses premiers pas. C’est extrêmement prématuré. Ce qui nous intéresse, c’est le projet. Nous suivrons ce que le parti de Bruneau Laurette propose.
Ce sont les citoyens qui s’engagent au sein des partis ou pour former un parti. Je ne sais pas ce qu’est un parti citoyen puisqu’il est, de fait, une formation politique. Il existe une force citoyenne et elle s’exprime par exemple dans la rue à travers des manifestations ou dans les urnes de manière démocratique.
Percy Yip Tong, Keep smiling : «Il faut une alliance des citoyens»
Quel est votre avis sur l’annonce de la création de son parti politique par Bruneau Laurette ?
C’est une bonne et excellente surprise. Je l’encourage à aller dans cette voie et de fédérer d’autre mouvement citoyen, afin d’avoir une alliance desUn citoyens. Je le félicite, car tout mouvement citoyen requiert un engagement politique s’il veut que ses convictions soient entendues. Sinon on va dépendre des députés de l’opposition du système dinosaure pour porter les réclamations des citoyens à l’Assemblée nationale. Si on va de manière disparate, ce n’est pas possible d’aller loin.
Est-ce que vous pensez que le parti aura une force de frappe ?
Avec cette logique de certains de voter bloc selon la communauté, Bruneau Laurette a toutes les chances de briller, car il est populaire au sein de la population mauricienne d’origine africaine. Il est aussi apprécié parmi la classe moyenne de toutes les communautés.
Son entrée en politique aura un impact pas seulement sur les petits partis, mais également sur le Mouvement militant mauricien et le Parti mauricien social-démocrate.
Dev Sunnassy, de 100 % Citoyens : «Bruneau Laurette sait mobiliser les foules»
Votre avis sur l’annonce de Bruneau Laurette de créer son parti ?
Je pense que c’est très bien sur la scène politique. Dans une démocratie, tout le monde a le droit de participer à la vie politique d’un pays. J’invite d’autres personnes à s’engager en politique. Chacun a le droit d’apporter sa pierre à l’édifice. C’est cela qui met un peu de piment dans l’actualité. Bruneau Laurette sait mobiliser les foules. Il a à cœur l’intérêt des citoyens comme 100 % Citoyens. Cette transformation politique est importante. Cela dérangera l’establishment des partis traditionnels.
Pensez-vous que le parti aura une force de frappe ?
Il est encore prématuré de le dire. Il faudra voir la composition de son équipe et de son programme.
Ivor Tan Yan, de 100 % Citoyens : «La mobilisation citoyenne est une action politique»
Votre avis sur l’annonce de Bruneau Laurette de créer son parti ?
Quand vous militez contre la corruption, l’injustice et la mafia de l’État, c’est déjà faire de la politique. Quand Bruneau Laurette a déposé une Private Prosecution en cour, ce n’était pas dans son intérêt personnel mais une action collective. C’était déjà une action politique. Pour moi, cela coulait de source que Bruneau Laurette formerait son parti et c’est très bien.
Pensez-vous que ce parti aura une force de frappe ?
Cela fait des mois que les gens de la rue demandent à Bruneau Laurette de fonder son propre parti. La mobilisation citoyenne est une action politique et elle a précédé la décision de Bruneau Laurette de s’engager dans la création d’un parti politique.
Ram Seegobin, Lalit : «Un parti politique a une assise»
Votre avis sur l’annonce de Bruneau Laurette sur la création de son parti ?
Bruneau Laurette dit quelque chose un jour et tout son contraire le lendemain. Depuis le début, il parle de mouvement citoyen où ce sont les personnes qui prennent les décisions. Sauf que là, il annonce la création d’un parti en vue de grignoter l’électorat du Mouvement militant mauricien et du Parti mauricien social-démocrate. Pourquoi cet électorat ? Un parti politique se développe sur une assise nationale et ne cible pas une partie de l’électorat. Il faut se poser des questions sur cet aspect.
Est-ce que vous pensez que le parti aura une force de frappe ?
Pour développer une force de frappe, il ne faut pas juste un homme « providentiel » qui a droit à un pompage des médias tous les jours. Un parti politique a une assise et développe un programme politique. Je ne vois pas cette volonté chez Bruneau Laurette qui prend vaguement des positions. Il marque une présence quotidienne sur différents sujets, mais cela ne suffit pas.
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