Faits Divers

Brigitte, mère paralysée : «Mo garson inn lev mwa ek mo fotey roulan inn pil mwa anba»

Jean Robert Westley donne plusieurs coups de poing à sa mère jusqu'à ce qu'elle chute de sa chaise roulante.

Brigitte, 56 ans, est traumatisée et les séquelles se voient encore. Cette mère de famille, qui circule dans une chaise roulante, a été violemment agressée par son fils Jean Robert Westley, 37 ans, en début de semaine. 

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Nous rencontrons Brigitte, 56 ans,  en fin de semaine. Assise dans son fauteuil, elle nous reçoit dans sa modeste demeure à Moka. « Mo lakaz sa, mo res tousel isi, depi mo garson fermer, confie-t-elle. Mo garçon inn lev mwa ek mo fotey roulan inn pil mwa anba. » La raison: du fait qu’elle-même vit sur l’aide financière des proches, elle avait refusé de donner les Rs 10 000 réclamées par son fils pour régler une caution. D’un air pensif, Brigitte lâche qu’elle n’a plus de sentiment pour Westley. Elle confie avoir toujours cette scène qui défile dans ses pensées. Son fils, 37 ans est en détention policière. « Mo diman lapolis fer seki bizin, Sinon enn zour li pou touy mwa sek sa. »

Tout commence lorsque Westley demande à sa mère de lui remettre Rs 10 000 dans la journée du lundi 27 mai. Après le refus de celle-ci et après une dispute, il devient fou de rage. Il donne plusieurs coups de poing à sa mère jusqu’à ce qu’elle chute de sa chaise roulante. Son fils lui inflige plusieurs coups de pied alors qu’elle est clouée au sol avant de renverser une table à manger. Il endommage une autre table et la vaisselle part en éclats. Un proche de la famille vient au secours de Brigitte. Sous l’emprise de colère, Westley se saisit d’un couteau tout en menaçant d’incendier la maison. « Tanto mo pou met difé dan lakaz et mo pa pou les twa viv en paix », lance-t-il à sa mère. Alertée, la police de Moka se pointe au domicile de la victime et arrête le suspect. 

Qu’est-ce qui explique cette descente aux enfers ? Brigitte dit n’avoir pas de réponse. « Li ti pe dormi dehor, kokin, e droge ant kamarad. » D’une voix tremblante, Brigitte revient sur l’agression de son fils, qu’elle appelle affectueusement Dadap, malgré tout : « Manyer linn bat mwa, li ti pou touy mwa sa. Dadap avait un couteau à la main, et il s’est mis à se taillader après sa crise de colère. Il m’a dit ‘Mo bizin touy toi si to pa kav donn-mwa kas, mo pou touy twa ek met twa dan frigider’. » Brigitte se dit terrorisée par ces menaces et craint que son fils soit libérée.

Si la plupart des mamans ont célébré dignement la Fête des mères, dimanche dernier, Brigitte a, elle, vécu un calvaire. Elle avait invité ses deux filles et Westley à dîner et ils ont consommé quelques verres d’alcool. « Kouma linn bwar sa rum la sa, linn vinn pir ki enn bebet et mo pa ti pe kapav get so figir », raconte Brigitte. La mère désemparée dit soupçonner que Dadap était sous l’influence de la drogue synthétique et que le mélange avec l’alcool a été un cocktail explosif. 

 

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