Une activiste politique, très impliquée dans la circonscription n°15 (La Caverne / Phoenix), allègue avoir été victime d’une tentative de sextorsion. Elle a déposé une plainte pour « Breach of ICTA » au poste de police de Vacoas le lundi 10 avril dernier.
Cette sombre affaire a débuté le samedi 1er avril dernier. Selon la victime âgée de 48 ans, une photo d’elle a été prise à son insu par un homme, puis postée sur la page Facebook d’une organisation politique à laquelle elle est abonnée. Le cliché était accompagné de commentaires vulgaires. Après avoir découvert que sa photo circulait sur le réseau social, elle a confronté l’auteur de la photo et l’a averti qu’elle allait porter plainte. Néanmoins, d’autres internautes ont commencé à commenter la photo avec des propos grossiers.
Le même jour, une femme se présentant comme une esthéticienne a contacté la victime via Messenger pour lui révéler qu’elle avait également subi des actes de harcèlement de la part des mêmes internautes qui la ciblaient. Plus tard dans la soirée, elle a appelé la plaignante via Messenger et a commencé à pleurer, prétendant que ses enfants et elle étaient menacés de mort. « Linn dir mwa : ‘Bann-la pe vinn touy mwa ek mo zanfan’. Linn dir mwa don mo nimero telefon », relate l’activiste.
La victime affirme avoir reçu un message sur WhatsApp de la part de l’esthéticienne, environ 15 minutes après leur première conversation. Sans se rendre compte, elle a été ajoutée à un groupe sur WhatsApp comptant plus d’une dizaine de personnes, dont certains des détracteurs qui la harcelaient sur Facebook. Plus tard, l’esthéticienne a proposé à la plaignante de l’aider à perdre du poids, si besoin est. « Linn dir mwa li kapav fer tretman ek fer mwa perdi groser si mo gro ek montre li mo lekor lor video call », relate la victime.
Cette dernière a réprimandé l’esthéticienne lorsqu’elle a découvert qu’elle avait été ajoutée sans son consentement à un groupe de discussion sur WhatsApp, surtout que plusieurs membres, majoritairement des hommes, ont continué à envoyer des vidéos à caractère sexuel, ce qui l’a obligée à quitter le groupe. Pire, certains individus ont poursuivi leur harcèlement en lui envoyant des messages et des vidéos inappropriées en privé.
Cependant, la victime n’a pas laissé cette affaire sans suite. Après avoir mené sa propre enquête, elle a découvert que l’esthéticienne utilisait le fait qu’elle était une femme pour piéger d’autres femmes et les forcer à se dévêtir devant elle. L’esthéticienne prenait ensuite des captures d’écran de ces images compromettantes et les utilisait pour extorquer de l’argent à ses victimes en les menaçant de les rendre publiques.
« J’ai compris qu’il s’agit d’un groupe d’escrocs qui piègent les femmes autant que les hommes. Le cerveau principal est l’esthéticienne en question. ‘Lin fini ferm kont la depi mo denons li. Mo ena tou ranseignman lor mwa ek mo fini donn son nom ek so bann konplis lapolis. Mo la pou defan drwa e dinite bann fam. Sa madam ek so bann konplis la, bizin derier baro. Avek mwa, sa pa pou traverse », lance l’activiste politique.
Elle a immédiatement agi en produisant des copies des captures d’écran qu’elle avait recueillies à la police. Celle-ci a également pris l’affaire très au sérieux et a ouvert une enquête pour découvrir toute la vérité sur cette situation. De plus, l’activiste politique a publié sur sa page Facebook une série de photos et de noms de personnes qu’elle accuse d’avoir initié le harcèlement en ligne et a même nommé l’esthéticienne en question. Dans les commentaires, elle n’a pas hésité à critiquer vivement ses détracteurs, allant même jusqu’à les accuser d’avoir une motivation politique.
À la suite de cette publication, certains ont décidé de fermer leur compte sur le réseau social. D’autres ont présenté des excuses publiques.
L’activiste politique lance un appel à toutes les femmes pour qu’elles fassent preuve d’une grande vigilance lors de l’utilisation du service de messagerie WhatsApp. Elle les encourage à être prudentes lorsqu’elles ajoutent des personnes à leurs groupes de discussion et à signaler immédiatement tout comportement inapproprié.
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