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Bras de fer Yogita Babboo-Rama et Air Mauritius : LE DEADLOCK

Yogita Babboo-Rama

Les représentants syndicaux de Yogita Babboo-Rama avaient envoyé une correspondance au ministère du Travail pour qu’il prenne position dans le cas de la présidente de l’Air Mauritius Cabin Crew Association.Une réunion était à l’agenda à la Victoria House, ce lundi 24 juillet. Cependant, Radhakrishna Sadien indique que l’invitation du ministère a été déclinée par Air Mauritius. Par le biais d’un communiqué, la compagnie d’aviation nationale campe sur sa position concernant le limogeage de la syndicaliste.

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Le licenciement de Yogita Babboo-Rama a fait grand bruit. En tant que présidente de l’Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA) , elle avait exprimé ses préoccupations lors d’une émission radiophonique sur Top FM et Top TV le 25 avril. Air Mauritius l’avait été convoquée pour qu’elle s’explique devant un comité disciplinaire, mais elle a refusé. Et son employeur l’a licencié. Toutefois, le milieu syndical juge que son limogeage est «illégal». Un front syndical avait envoyé une communication au ministère du Travail pour qu’il prenne position dans cette affaire.

Ce lundi 24 juillet, le ministère du Travail a demandé à Yogita Baboo-Rama de se rendre au siège du ministère pour une réunion. Or, Radhakrishna Sadien, président de la State and Other Employees Federation, à laquelle l’AMCCA est affiliée, a refusé l’invitation. « Il s’agit d’une réunion bilatérale lors de laquelle on nous demande de venir faire part de notre position. On a décliné l’invitation puisque notre position est connue. Nous réclamons la réintégration de Yogita Babboo-Rama et que le comité disciplinaire soit considéré comme illégal. De plus, Air Mauritius ne sera pas présent. Donc, notre convocation ne sert à rien. Puis, le ministère a dit qu’il ne peut s’ingérer dans un comité disciplinaire », déclare le syndicaliste.

Si d’un côté, c’est le deadlock, les deux parties campant sur leur position, de l’autre côté, l’élan de soutien en faveur de Yogita Babboo-Rama s’accroît. Diverses fédérations syndicales ont formé un front commun pour défendre les intérêts de la présidente de l’AMCCA.

Elles comptent organiser une manifestation, le 2 août, devant le Pailles-en-Queue Court, à Port-Louis. « Le comité se réunira mercredi pour finaliser les choses. En attendant le jour-j, il y aura des actions de protestations tous les jours devant le bâtiment d’Air Mauritius (MK). Nous distribuerons des tracts d’ici mercredi. On veut envoyer un message fort, vu que la compagnie campe sur sa position. La lutte continue », renchérit Radhakrishna Sadien. Il ajoute que Yogita Babboo-Rama a envoyé une lettre à la direction de MK la semaine dernière, mais qu’elle est toujours en attente.

Dans un communiqué, le 21 juillet, Air Mauritius persiste et signe. « Air Mauritius s’engage à maintenir des normes strictes de professionnalisme, d’intégrité et de respect envers nos codes de conduite.

Récemment, diverses allégations ont été portées contre le processus disciplinaire adopté par la direction d’Air Mauritius dans l’affaire concernant Yogita Babboo, qui était une employée de l’entreprise et présidente de l’AMCAA au moment du processus disciplinaire. »

Air Mauritius Ltd précise qu’elle avait initialement demandé à Yogita Babboo de donner des explications par écrit après la diffusion d’un programme sur Top FM et Top TV, le 25 avril 2023. Lors de celle-ci, elle aurait fait des allégations contre l’entreprise. Ses propos auraient projeté une image négative de l’entreprise. Après le refus de Yogita Babboo de donner ses explications écrites, la compagnie l’a invité à donner des explications lors d’une audience disciplinaire.

Sur les conseils de son avocat et de son représentant syndical, elle a refusé de donner des explications. Elle a argué qu’elle avait agi en tant que syndicaliste et pas en tant qu’employée.

« La direction considère que Yogita Babboo a enfreint son contrat de travail en tant qu’employée, lorsqu’elle a fait des déclarations diffamatoires, non fondées, erronées, trompeuses, inexactes et/ou fausses et qui portent préjudice à la réputation de la compagnie aérienne nationale. Ce qui donne à la direction le droit de mettre fin à son emploi. Elle a refusé de participer à une audience du comité disciplinaire. Les explications sur les accusations ont été prouvées lors de l’audience », fait ressortir la direction de MK. Elle poursuit que les droits de Yogita Babboo, en tant qu’employée, ont été respectés lors du processus disciplinaire, qui a été mené conformément à la loi.

La compagnie fait observer que cette mesure est prise en vue de protéger l’intégrité de l’entreprise. Ce serait en réponse à un comportement répréhensible qui ne l’aurait pas laissé d’autre choix. « Nous continuerons à favoriser un environnement de travail qui promeut un dialogue interne ouvert tout en veillant à ce que nos actions soient conformes aux normes les plus élevées en matière d’éthique d’entreprise », dit MK.

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