Mala Gajeela et Marie Noëlla Paletemps ont conçu un bracelet à partir d’un fil d’argent et des écailles de poisson. Cette idée novatrice a germé à l’issue d’un atelier. Les deux veulent en savoir plus sur des techniques modernes et les dernières tendances en matière de bijoux fantaisie. Elles comptent aussi produire à grande échelle.
Une rencontre peut tout changer. Mala Gajeelee et Noëlla Paletemps ne diront pas le contraire. Après un entretien, les deux femmes ont été retenues pour un atelier sur les bijoux fantaisie, organisé récemment par l’Economic Development Board (EDB). Pendant deux semaines, elles ont formé un duo pour réaliser un bracelet peu ordinaire. Elles ont donc réuni leur savoir-faire pour présenter un produit unique.
Mala Gajeelee, une Portlouisienne de 66 ans, utilise des écailles de poisson comme matière première. Depuis 30 ans, elle a découvert ce matériau pas cher et accessible. « J’ai suivi des cours dans un centre à Bambous, raconte-t-elle et Saheeda Japhul, l’instructrice, m’a transmis sa passion pour la création des bijoux. Ensuite, j’ai participé à un atelier animé par un expert français à la National Handicraft Promotion Agency devenue plus tard la Small and Medium Enterprise Development Authority (SMEDA). C’est ainsi que j’ai découvert les multiples usages des écailles. »
Elle ne tarde pas à s’y mettre tout en se limitant aux écailles de cateau, larges et donc faciles à nettoyer. L’artisane ne se sert que du savon et de l’eau. Ensuite, elle enfile les écailles pour en faire des colliers et des bracelets. Elle travaille également avec les perles en verre, la céramique et le bois, entre autres. Lors de l’atelier de l’EDB, Mala découvre qu’elle peut exploiter des techniques plus modernes.
Noëlla Paletemps, 52 ans, abonde dans le même sens. Cette adepte du crochet apprend qu’il ne s’agit pas uniquement d’aligner des mailles. « L’expert français nous a encouragées à expérimenter diverses méthodes et de penser à d’autres manières de réaliser des œuvres en y ajoutant des matières comme, par exemple, du fil d’argent. Ce n’était pas évident au départ, mais à force de pratiquer et de persévérer, je suis parvenue à le faire », explique Noëlla. Elle s’est lancée dans l’artisanat depuis trois ans.
Après une formation à la SMEDA, elle fait la connaissance de Mala Gajeelee. Les deux sympathisent et décident de monter un groupe, puis gardent contact avant de se rencontrer à nouveau lors de l’atelier sur les bijoux. Malgré leurs différentes façons de travailler, elles collaborent pour la toute première fois.
Elles ne sont pas peu fières de leurs résultats. « Apprendre de nouvelles choses et les intégrer dans notre façon de travailler ne nous dérange pas. Nous sommes toujours en quête d’idées nouvelles, afin de plaire à notre clientèle. Nous espérons qu’elles apprécieront ce nouveau style de bracelet que nous comptons produire à grande échelle », disent-elles.
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