Mohammad Wally Dhoorundhur, un activiste du Parti travailliste de 39 ans, a été arrêté le mardi 24 janvier dans le sillage des incidents survenus le 16 janvier devant les Casernes centrales. Ce sympathisant rouge a obtenu la liberté conditionnelle après avoir signé une reconnaissance de dette. Il dit ne pas comprendre son arrestation.
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«Se enn dominer se ki zot pe fer. » C’est ce qu’a déclaré Mohammad Wally Dhoorundhur arrêté le mardi 24 janvier à la suite des incidents survenus devant les Casernes centrales, le 16 janvier, soit le jour de l’interrogatoire de Navin Ramgoolam au Central Criminal Investigation Department (CCID). La convocation de ce partisan du Parti travailliste (PTr) intervient après qu’une liste a été établie par les enquêteurs.
C’est en compagnie de son homme de loi, Me Jim Seetaram, que le commerçant de Plaine-Verte est arrivé dans les locaux de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud. « Je trouve que c’est louche. Je ne suis pas d’accord avec la façon de faire de la police. Je suis adhérant au parti et j’étais sur place. Je n’ai rien fait », confie-t-il. Soumis à une série de questions, Mohammad Wally Dhoorundhur a fait valoir son droit au silence.
Droit au silence
Autre personne arrêtée mardi : Madhookar Ramnarain. Cet habitant de Floréal de 59 ans s’était retrouvé sous les feux des projecteurs, en 2014, après l’affaire de bande sonore diffamatoire au préjudice de la famille Jugnauth, peu après les élections générales. Il avait alors été arrêté par le CCID.
Madhookar Ramnarain est arrivé à la CID, accompagné de son homme de loi. Les limiers ont voulu connaître les raisons de sa présence devant les Casernes centrales le 16 janvier. Face aux questions des enquêteurs, il a préféré garder le silence.
Mohammad Wally Dhoorundhur et Madhookar Ramnarain ont comparu devant le magistrat Vignesh Ellayah. Deux charges provisoires ont été retenues contre eux : « taking part in an unlawful assembly » et « obstructing road ». Ils ont été libérés après avoir signé une reconnaissance de dette de Rs 5 000 chacun.
Quant à Devanand Ritoo, ancien ministre des Sports, il est revenu au bureau de la CID pour la suite de son interrogatoire. Après son arrestation et son inculpation provisoire, les limiers n’avaient pas encore fini de l’interroger. Mais il a de nouveau fait valoir son droit au silence. Il a été autorisé à partir.
D’autres partisans sont attendus pour la suite de l’enquête. Il n’est pas à écarter que l’avocat Yatin Varma fasse le déplacement également dans les locaux de la CID pour fournir des explications.
Madhookar Ramnarain était proche de Pravind Jugnauth. Mais leurs relations se seraient détériorées. En décembre 2014, alors que les élections générales venaient de s’achever avec la victoire de l’Alliance Lepep, Madhookar Ramnarain a été arrêté ainsi que son épouse Yam Youne Ramnarain après la diffusion d’une bande sonore. Il était soupçonné d’être l’auteur de l’enregistrement. Mais le procès intenté au couple avait été rayé. La cour correctionnelle de Port-Louis ayant conclu qu’il n’y avait pas de soupçon raisonnable pour les inculper.
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