Les fonds étrangers sont des vendeurs nets pour le cinquième mois de suite sur le marché officiel de la Bourse de Maurice. En septembre, le désengagement a été de quelque
Rs 200,8 millions sur cette plateforme, selon les données boursières communiquées par la firme Swan Securities Limited.
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Sur les neuf premiers mois de l’année, le retrait a été de Rs 910,2 millions. Au vu de la tendance affichée, un renversement de la situation pour 2016 serait difficile. Et on se dirige vers un désinvestissement net pour la troisième année consécutive, en se basant sur les chiffres disponibles sur le site de la Banque de Maurice.
L’année dernière, la Bourse de Maurice a enregistré un retrait proche de Rs 5 milliards. En 2014, alors qu’il y avait toujours un semblant d’intérêt pour les valeurs mauriciennes après neuf mois, la Bourse a connu un dernier trimestre ponctué par le départ de certains fonds étrangers. Cela a résulté en un retrait net de Rs 808,3 millions.
Qui plus est, ce retrait massif – sur les neuf premiers mois de l’année – se concentre sur de grandes sociétés mauriciennes, comme les groupes financiers MCB et SBM Holdings. Ces deux entités ont publié des bilans trimestriels et annuels en forte progression.
Sur le volet de flux rentrant, c’est LUX* Island Resorts qui a les faveurs des fonds étrangers. L’investissement étranger net a été de quelque Rs 85,6 millions. Pour les 12 mois se terminant au 30 juin 2016, le groupe hôtelier a réalisé des profits après impôts de Rs 418,5 millions, alors que les revenus ont atteint Rs 5,2 milliards.
Influence des économies mondiales
Maurice a une croissance annuelle de 3 % ou plus, sans compter une stabilité politique et économique relative. Qu’est-ce qui motive ce retrait des fonds d’investissements étrangers ? L’influence viendrait des principales économies mondiales. Aux États-Unis, le verdict des urnes reste incertain. Vient ensuite le Brexit – retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne – où Theresa May, Premier ministre, privilégie le contrôle à l’immigration au lieu de protéger les intérêts des services financiers.
« Les marchés africains ont du mal à retrouver le niveau de liquidités qui fut le leur dans un récent passé. Tous les marchés émergents en souffrent », a fait ressortir Nicky Newton-King, Chief Executive Officer de la Johannesburg Stock Exchange Limited, dans un entretien accordé au Défi Quotidien fin septembre. « Cette baisse s’explique par la volatilité dans les marchés mondiaux. De ce fait, les fonds d’investissements se retirent des pays émergents (Afrique du Sud, Inde et la Chine, par exemple), pour placer leur argent dans leurs marchés domestiques, avec lesquels ils sont familiers. »
Désinvestissement par valeur boursière
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