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Bouc et mouton sur pattes: la baisse des prix ne profite pas au consommateur

Il est difficile de savoir si la viande est importée ou locale.
Confusion autour de la baisse des prix du bouc et du mouton sur pattes. Les consommateurs n’arrivent pas à différencier entre les bêtes locales et celles qui sont importées. La Consumer Protection Unit propose un système de ‘monitoring’. Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection des consommateurs (Apec), critique une décision prise à la va-vite. Le prix du bouc sur pattes est passé de Rs 300 à Rs 185 le kilo, celui du mouton de Rs 300 à Rs 200 le kilo. Les consommateurs s’insurgent : nombre d’entre eux ont payé ces viandes à Rs 300 le kilo. Le prix du bœuf, lui, a été ramené de Rs 139,50 à Rs 125 le kilo. Un auditeur a dénoncé cette situation confuse à l’antenne d’Xplik ou K, mercredi. « Les bouchers pratiquent toujours les anciens prix, malgré les baisses annoncées par le ministère du Commerce et de l’Industrie. Baisses effectives du 7 décembre au 20 janvier 2016. La Consumer Protection Unit doit sévir », dénonce-t-il. Jain Seegoolam, de la Consumer Protection Unit, devait préciser à l’antenne que ces baisses ne concernent pas les bêtes locales, « mais seulement les boucs et moutons importés ». Le hic, dit-il, c’est qu’il est impossible pour les consommateurs de différencier entre une bête importée ou une bête locale. Le patron de la CPU propose un système de ‘monitoring’ sur le terrain. « Toute baisse a une répercussion sur les consommateurs. C’est la loi du marché. Il faudra attendre pour constater l’impact de cette mesure. Il n’est pas exclu que des bouchers malhonnêtes maintiennent des prix élevés. La CPU suit la situation de près ». Pour Suttyhudeo Tengur, « c’est une baisse à caractère politique et non économique ». « C’est un coup dur pour les éleveurs des régions rurales. Ces derniers ont écoulé leurs bêtes, ils devront revoir leurs prix  à la baisse », argue-t-il. « 40 % des habitants des régions rurales consomment du bouc et du mouton frais. Comment le ministre Soodhun pourra-t-il faire appliquer cette baisse ? Comment la compagnie importatrice de bétail pourra-t-elle offrir du bouc et du mouton moins cher, alors que les prix n’ont pas baissé sur le marché mondial ? Le Mauricien ne profitera pas de cette baisse. Il consomme davantage de produits frigorifiés ». Dans la même foulée, Suttyhudeo Tengur s’interroge sur le rôle du National Price Consultative Council.
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