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Boss derrière les barreaux : Peroomal Veeren un prisonnier 5-étoiles

Il est un personnage désormais connu de tous. Bien qu’il soit privé de liberté pour 34 ans, Peroomal Veeren vit comme un pacha derrière les barreaux, ayant à son service des sherpas prêts à tout pour lui rendre grâce. Ce qui fait de lui un bagnard 5-étoiles.

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Peroomal Veeren, qui purge  une peine de prison de 34 berges, est soupçonné d’être le commanditaire des récentes saisies de drogue évaluée à plus de Rs 2 milliards.

Être en prison est comme une sinécure pour Peroomal Veeren. Le terme privation scotché au service pénitencier n’a aucun sens pour lui. La raison ? Cet homme, dont le simple fait d’entendre le nom, donne le tournis aux limiers des Casernes centrales et à la Commission d'enquête sur la drogue. S’il arrive à asseoir son emprise sur des autorités de ce calibre, le reste pour lui n’est que du pipi de chat. Et il en profite royalement.

Le moindre de ses caprices est satisfait. Tout comme César, il n’a qu’à lever son index pour que ses serviteurs accourent afin de servir Sieur Peroomal. S’il éternue, c’est sa garde rapprochée qui est grippée. Dans ces conditions optimales, il s’en donne à cœur joie.

Veeren fonksione kouma enn boss, li kontrol kondane ek gard prizon »

Ainsi, pour son anniversaire, pas question de faire dans la demi-mesure, même s’il est confiné en prison. Pis encore, Peroomal est comme chez lui, se permettant de faire des appels internationaux avec ses liens incestueux avec des barons de la drogue sur le continent Noir. C’est business as usual, la poudre blanche gonflant ses biens pécuniaires par remote control. Qui dit mieux ?

Le Pablo Escobar local

Même s’il était placé en isolement, Peroomal jouissait d’une incarcération privilégiée. Quoi de  mieux que d’être allongé sur son lit de cellule surveillée 24h/24 par des caméras et regarder l’écran d’une télé LCD et des vidéos au goût de Monsieur, des copies de journaux du jour, juste pour ne citer que ces exemples-là.

« Veeren fonksione kouma enn boss, li kontrol kondane ek gard prizon ». Ce sont là les révélations de nos sources de la prison centrale de Beau-Bassin, où l’ancien habitant de Moka se la coule douce. Le présumé cerveau du trafic de drogue bénéficie d’autant de privilèges qu’on ne peut l'imaginer. Comme dans le temps romain, il a même un goûteur, au cas où on tenterait de l’éliminer à travers ses repas. Sans oublier que « ses » détenus mettent à sa disposition des téléphones cellulaires pour le bon déroulement de son trafic. À sa sortie des douches, il y a toujours quelqu’un qui l’attend, serviette aux bras, sous les regards impuissants des gardes-chiourme.

Peroomal Veren se fait désormais surnommer sous les pseudos de « Pablo », « Raoul » ou « Bobby », dans le milieu carcéral. Comme un retour d’ascenseur pour services rendus, ses « protégés » bénéficient de faveurs, notamment des mandat-postes qui leur permettent de faire des achats à la prison.

Généreux dans l’âme, Veeren est grandement sollicité pour venir en aide aux familles des détenus qualifiés comme ses « proches ». Le Pablo Escobar de la prison est devenu très influent, après qu’il s’est fait entourer de plusieurs « gros bras » . Les services pénitenciers disposent déjà d’une liste des « amis » et « serviteurs » de Peroomal Veeren. Gino B., Vishnu D. et Gilbert L., entre autres. La liste est non-exhaustive. Il n’hésite pas à proférer des menaces contre ceux qui se mettent au travers de son chemin. « Mem gard-prizon, ban sef inn gagn menas ar li », dit-on.

Comment a-t-il pu se forger une telle notoriété ? Nos sources à la prison soutiennent que c’est grâce à ses liens avec des détenus étrangers, à l’instar des James Kanamwanjee et Christopher Cabinda, arrêtées pour trafic de drogue, qui ont beaucoup contribué au statut que détient Peroomal Veeren.

Mais, toute chose a une fin quand récemment la Commission anticorruption (Icac) s’est mise à s’en prendre à son entourage, grâce au « karne laboutik ».

Il a alors été placé en isolement dans un endroit jugé secret et hautement sécurisé par les services pénitenciers. Jugé dangereux sous tous rapports, son but ultime, selon des responsables de la prison, c’est la communication avec l’extérieur, pour mener à bien son business hautement lucratif.

Dans ce monde carcéral perçu comme glauque de tous, pour Veeren, il est tout simplement limpide. Il sait où naviguer, avec qui fricotter et, surtout, comment mener à bon port son paquebot. En bon capitaine qu’il est.

 
 
 

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