Depuis 2005, les accouchements des habitants d’Agalega ont lieu à Maurice, à l’hôpital Jeetoo.
L’ouverture d’un Outer Islands Patients Desk à l’hôpital Jeetoo, le jeudi 31 août, permettra de reconnaître l’île dont le nouveau-né est originaire. Avant la création de ce « desk », la plupart des Agaléennes qui accouchaient à Maurice étaient considérées comme résidant à Maurice.
Le problème, soulevé depuis des lustres par les Agaléens, a été abordé, lors d’une réunion réunissant le ministère de la Santé, l’État civil, l’Outer Island Development Corporation (OIDC) et Mahen Jhugroo, ministre des Collectivités locales et des îles éparses.
« Les Agaléens voulaient initialement pouvoir accoucher sur place, mais la Santé estime que ce n’est pas faisable, parce qu’il faudrait un gynécologue et une bonne salle d’opération, etc. », explique Mahen Jhugroo. Selon lui, la création du « desk » spécial serait un premier pas vers la résolution de ce problème.
« Avec ce “desk” spécial, ils n’auront pas à faire la queue et actuellement, sur leur acte de naissance, il est indiqué que leur lieu de naissance est Maurice, non Agalega. Cela va changer et ils auront la preuve qu’ils sont bien Agaléens », ajoute-t-il. Il y avait une inquiétude grandissante dans le camp des Agaléens concernant la situation. C’est une inquiétude que le ministère espère voir atténuer avec ces mesures.
Une source du ministère de la Santé explique que l’Outer Islands Patients Desk sera ouvert à tous les habitants des îles éparses, y compris Rodrigues. « Ils seront canalisés vers ce “desk” pour faciliter leurs admissions. Cela simplifiera la procédure pour les soins et leur sortie par la suite », explique-t-il.
Laval Soopramanien, de l’Association des amis d’Agalega, se dit satisfait de ces développements. « Nous accueillons cette nouvelle avec beaucoup de plaisir. Cela faisait partie de nos principales revendications. Le nombre de personnes nées à Agalega diminuait lentement », fait-il observer.
Selon les chiffres officiels, 300 personnes vivent actuellement à Agalega. Le dernier rapport de l’OIDC, datant de 2014, indique que les équipements, la logistique et les bâtiments de l’OIDC sur l’île valaient Rs 44,2 millions.
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