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Boni de fin d’année impayé : des employés d’usines prennent d’assaut le ministère du Travail

La colère des manifestants était palpable.

Des Mauriciens et des Bangladais licenciés de deux usines en liquidation se sont pointés devant les locaux du ministère du Travail pour manifester leur colère quant au non-paiement de leur boni de fin d’année. Le ministère du Travail a dû intervenir de même que le liquidateur, afin de les rassurer.

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Que ce soit les anciens de Tara Knitwear ou de Rosanna Textiles, qu’ils soient des travailleurs mauriciens ou du Bangladesh, ils n’en peuvent plus d’attendre que leur boni de fin d’année soit crédité sur leur compte bancaire, payable légalement au plus tard le 20 décembre d’après les provisions de la loi.

Ainsi, une cinquantaine d’ex-employés de ces deux usines en faillite ont débarqué au ministère du Travail pour réclamer des explications. Selon eux, hormis leur boni, leurs employeurs doivent leur rembourser leurs congés non pris, soit les ‘local and sick leaves’, chose qui n’a pas été faite, selon eux.

Or, selon nos sources, le liquidateur de la BDO, George Chung, a expliqué, lors d’une réunion qui s’est tenue au ministère lundi, que seulement 50 % du boni de fin d’année avaient déjà été versés le vendredi 20 décembre. Ce montant a été crédité le lundi 23 décembre 2019 sur le compte des employés. Ce qui explique que les manifestants n’allaient toucher leur dû qu’après la réunion ou ce mardi 24 décembre.

Toutefois, on nous dit également que le liquidateur ne peut, à ce stade, promettre le paiement du reste du boni cette année-ci. « Le liquidateur nous a expliqué qu’avec le manque de fonds, les ‘assets’ des deux usines n’ayant pas trouvé preneurs, il est difficile de promettre une date pour le reste du paiement. Le liquidateur nous a promis de faire de son mieux pour un paiement fin décembre ou en début de janvier 2020 », nous explique Mariaven Caremben, le conseiller du ministre du Travail.

Les Bangladais s’y mettent aussi

Mécontents, plus d’une centaine d’employés Bangladeshis des deux usines mises en liquidation le 15 novembre dernier, ont également pris d’assaut les locaux du ministère, ce pour les mêmes raisons. Ils ont menacé de rester sur place jusqu’à ce qu’ils perçoivent la totalité de leur boni. « Il aura fallu l’intervention de la haute-commission du Bangladesh à Maurice pour que les choses bougent », explique leur représentant syndical, Faizal Ally Beegun. Il explique cependant que certains ont obtenu confirmation du paiement de 50 % de leur boni, tard dans la journée du lundi 23 décembre 2019.

RS 7 M aux licenciés 

Tous les employés mauriciens et bangladais devraient percevoir une compensation salariale de la part du gouvernement. « Le gouvernement se soucie du sort des employés. Elle a fait provision d’un montant de Rs 7 millions à être payé en proportion égale à tous les employés licenciés », explique Mariaven Caremben. Cet exercice devrait être complété très vite afin que le paiement soit avalisé avant la fin de 2019. 

D’autre part, le ministère du Travail a également donné la garantie que les 200 Mauriciens qui sont enregistrés au Workfair Program percevront 90 % de leur salaire incessamment.

  • defimoteur

     

 

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