Bombe factice sur un vol d’Air France: la garde à vue de l'ancien policier levée

Patrice Baletti, policier à la retraite de 58 ans, qui était à un certain moment soupçonné d'avoir placé dans les toilettes d'un avion d'Air France une bombe factice, est sorti libre en fin d'après-midi lundi 21 décembre. La garde à vue du policier à la retraite a été levée, a annoncé le parquet de Bobigny lundi soir. Les explications de Patrice Baletti ont « paru crédibles » selon des sites d’informations français. Agé de 58 ans, Patrice Balletti, ancien policier réunionnais de l’unité d’élite RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), a été placé en garde à vue lundi matin par ses collègues parisiens de la Police aux frontières (PAF) à l’atterrissage du Boeing 777 à Roissy-Charles-de-Gaulle, après son escale forcée au Kenya. Dans la soirée, le parquet a indiqué que « l’état actuel des investigations » ne justifiait plus le maintien de la garde à vue. Domicilié au Tampon, Patrice Balletti est aussi le président de l’Association des experts judiciaires auprès de la Cour d’appel de l’île sœur. C’est lui-même qui avait alerté le personnel navigant de la présence de la « bombe » dans un placard derrière un miroir dans les toilettes de l’avion près de deux heures après le décollage. L’avion, qui assurait la liaison entre l’île Maurice et Paris, a dû faire un atterrissage d’urgence à Mombasa, au Kenya, aux petites heures dimanche 20 décembre après la découverte d’un colis suspect dans les toilettes. Patrice Balleti avait effectué plusieurs allers-retours aux toilettes durant le vol, selon plusieurs membres d’équipage. « Comme il y a eu une visite avant le vol et qu’on ne l’a pas trouvé, je pense que l’objet a sans doute été placé là pendant le vol », avait déclaré le patron d’Air France, Frédéric Gagey, lorsqu’il a confirmé que la « bombe », faite de morceaux de cartons et d’un minuteur, est sans doute l’œuvre d’un mauvais plaisantin. Né en Algérie, Patrice Balletti est décrit par ses connaissances comme un homme « extravagant » et « intelligent ». Il a longtemps travaillé à Saint-Pierre à l’île de la Réunion et a même présidé le Comité des œuvres sociales de cette localité. Il avait pris sa retraite en 2007 et exerçait depuis comme graphologue. « C’est un monsieur gentil, sympa. C’est un bon voisin », a témoigné une habitante du quartier où habite l’ancien policier sur Antenne Réunion.