La croissance du crédit bancaire aux ménages était de 8 % en décembre dernier contre 7,9 % fin juin 2018. Dans son rapport sur la stabilité financière publié le 13 mai dernier, la Banque de Maurice note une baisse de 2,1 points à 65, 3% du crédit au logement mais une hausse de 34,7% de l’endettement des foyers à d’autres fins.
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En cumulant les dettes des banques, des institutions de dépôts non bancaires et des sociétés de leasing, l’endettement des ménages est passé de 33,9 % en juin à 34,3 % en décembre dernier.
Les crédits aux ménages à d’autres finalités incluent l’acquisition de biens de consommation durables, l’achat de terres, l’achat d’une voiture, le financement des études, des soins, des investissements, entre autres. L’endettement des ménages est influencé positivement par un environnement de faible taux d’intérêt au cours du dernier semestre de 2018. Par rapport à 2017, le taux du crédit au logement a progressé de 4,9 % l’année dernière. Pour les autres besoins, elle a été de 5,7 %.
Au moins 97 % des dettes encourues par les ménages sont libellées en devise locale. Le risque de change où les banques sont exposées est donc limité. La part de crédits en roupies est passée de 96,1 % en juin à 97,6 % en décembre dernier. De plus, les ménages ne se fient pas sur le financement à court terme tel que les facilités de découvert. Moins de 5 % des ménages optent pour ce genre de soutien financier. En décembre dernier, 3,7 % des foyers entretenaient ces facilités contre 4,7 % en juin dernier.
Le ratio endettement/PIB des ménages est passé à 20,9 % en décembre dernier contre 20,6 % en juin. Cette hausse est tirée par une expansion plus élevée de la dette des ménages grâce à la confiance accrue des consommateurs alors que les conditions domestiques économiques demeurent favorables.
Le coût du service de la dette des ménages par rapport au PIB s’est accru au cours de la période en question. Le service de la dette monte en flèche quand les ménages accumulent des dettes. Fin de l’année dernière, il a été de 6,5 % contre 6,4 % en juin. Alors que le taux d’intérêt moyen pour les autres finalités était légèrement plus élevé, celui du logement poursuit une tendance à la baisse.
La résilience économique et financière en question
Le rapport sur la stabilité financière passe en revue les développements à l’échelle internationale et sur le plan domestique. Plusieurs éléments de continuité passent ainsi sous la loupe du régulateur, notamment le marché financier, les dettes des entreprises, les systèmes bancaire et non-bancaire, entre autres. La Banque de Maurice effectue aussi des exercices sur des cas de mouvements extrêmes (stress testing) et la résilience du système de paiements, parmi d’autres.
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