[Blog] Satiriquement vôtre : Le chevalier blanc

Dans le royaume féerique de la politique mauricienne, un chevalier blanc, Ashok Subron, et sa troupe de fidèles écuyers de Rezistans ek Alternativ (ReA), entreprennent une quête audacieuse : négocier un accord électoral avec l’alliance PTr-MMM ND. L’objectif ? Apporter un changement de gouvernement.

Ce vaillant chevalier, n’est pas du genre à simplement agiter son épée en l’air. Non, il brandit une réforme constitutionnelle comme une lance destinée à transpercer les vieilles armures de la politique traditionnelle. Il exige que cette réforme, inclusive et participative, soit mise en place dans les deux premières années de mandat. Une demande qui, si elle ne fait pas trembler les murailles du Parlement, fait au moins sourire jaune ses occupants. Parmi les idées hérétiques de notre chevalier blanc, figure la notion révolutionnaire du « Right to Recall ».
Imaginez un peu, mes chers sujets, la possibilité de destituer un parlementaire non-performant ! Dans un royaume idéal, c’est le rêve de tout paysan. Mais dans notre chère République, c’est comme demander aux seigneurs de creuser leur propre tombe. Non, vraiment, qui voudrait voir son inefficacité et ses promesses non tenues sanctionnées par ceux-là mêmes qu’il est censé représenter ?

Mais notre chevalier blanc ne se contente pas de prêcher la bonne parole ; il veut aussi trois tickets pour garantir que sa voix résonne dans les couloirs du pouvoir. Et là, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger assurent à Ashok Subron qu’ils souhaitent profondément sceller cet accord. Mais, et il y a toujours un mais, ce n’est profondément pas facile. Traduction : ils aimeraient bien, mais pas trop. Ils veulent du changement, mais pas au point de bousculer le statu quo.

La vraie question est : ReA va-t-il vraiment pouvoir réformer deux partis politiques traditionnels dirigés par deux vieux routiers comme Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ? Imaginez Subron, notre chevalier blanc, tentant de transformer ces deux dinosaures politiques en fervents défenseurs du changement et de la modernité. C’est un peu comme essayer d’apprendre de nouveaux tours à des vieux chiens de chasse. Profondément hilarant, n’est-ce pas ?

Eshan Dinally