[Blog] Grande grève de 1979 : le devoir de mémoire

• 1979 – 2024  : un combat dur et rude

Cela fait 45 ans, de 1979 à 2024, depuis que la General Workers Federation (GWF) et la Fédération des travailleurs unis (FTU) ont lutté avec ferveur pour défendre les intérêts des travailleurs du port, de l’industrie sucrière, du secteur des transports, de la distribution et de l’alimentation.

Le leader du MMM, Paul Bérenger, Bidianand Jhurry, Dev Virahsawmy, le Dr. Ram Seegobind, Lutchmeeparsad Ramsewok, et Alain Laridon, en tant que conseiller technique, entre autres, n’ont ménagé aucun effort pour que la Sugar Industry Labourers Union (SILU), l’Union of Artisans of Sugar Industry (UASI), et l’Organisation de l’unité des artisans (OUA) obtiennent leur reconnaissance syndicale. De plus, ces derniers ont également milité pour que la semaine de 40 heures soit instaurée. Lorsque la situation s’est bloquée, en dernier recours, ils ont entamé une grève de la faim sans boire d’eau.

Le mardi 7 août 1979, toute la grève fut déclenchée. Ces leaders, largement soutenus par les travailleurs, ont entamé une grève de la faim à la Place du Quai à Port-Louis, qui a duré 15 jours au Jardin de la Compagnie. À cet effet, environ 10 000 travailleurs se sont mobilisés pour soutenir ceux qui participaient à la grève. Il faut dire qu’à cette époque, le gouvernement avait résisté. Mais les grévistes n’ont jamais baissé les bras ni cédé. Au contraire, ils ont tenu tête face aux pressions de toutes parts pour combattre ces injustices.

C’est dans la soirée du 22 août que le gouvernement a ouvert les négociations à 20 heures, qui se sont terminées à 22 heures, en présence de sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR), sir Harold Walter (SHW), sir Veerasamy Ringadoo (SVR), sir Satcam Boolell (SSB), et du ministre du Travail, Yousuf Mohamed. Le 23 août 1979, la grève a officiellement pris fin

Les accords conclus étaient les suivants :

• Réintégration des travailleurs licenciés pendant les 15 jours de grève.
• Reconnaissance des syndicats.
• Semaine de 40 heures dans l’industrie sucrière.
• Mise en place d’un sous-comité.

Alain Laridon