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[Blog] Est-ce que la politique tue le foot ?

Depuis 2016, l’Euro de football se joue à 24 équipes, et non pas à 16, comme c’était le cas jusqu’en 2012. On a passé ainsi de 31 à 51 matchs. Mais l’Euro a perdu de son prestige avec ce format. Même si on a la possibilité de voir plus de matchs et de nations, cela se fait au détriment de la considération sportive ou la performance, la prise de risque et l’excellence doivent primer. 

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L’élargissement de l'Euro de football s’insère avant tout dans le but de générer plus de matchs, donc plus de recettes pour l’UEFA à travers la billetterie, les droits de télé, le merchandising et le sponsoring. Certes l’Euro à 24 a donné la chance à certaines ‘petites’ nations de foot comme La Géorgie, peu habituées à ce type de rendez-vous. Introduite par Platini à l’époque où il était président de l’UEFA, cette réforme c’était aussi (ou avant tout !) un calcul électoral afin de s'assurer le soutien des fédérations de ces petites nations pour des élections futures !

D'un point de vue strictement footballistique, cet Euro 2024 est, jusqu’à présent, d'une pauvreté affligeante mais peut-être pas surprenante. L’Euro 2024 souffre d'un football appauvri par l'augmentation des matches et la réduction du temps accordé pour les préparer. Une phase de poule ou gagner des matchs et se qualifier pour les huitièmes ont primé sur la qualité de jeu. 

Tactiquement on a vu des blocs bas fermés à la Mourinhoisme en attendant des failles dans l’équipe adverse pour procéder en contre. Le meilleur moyen des petites équipes de bousculer, voire de renverser les géants européens. Le plus déplorable, ce n’est pas que les petites équipes qui ont déployées ce schéma de jeu mais aussi certaines grosses pointures. Tout en sachant qu'avec le format actuel, trois matches nuls en phase de groupes peuvent suffire pour atteindre les huitièmes. Certaines équipes, comme le Denmark avec trois matchs nuls ou la Slovaquie avec une victoire, un nul et une défaite ont pu bénéficier de cette formule. 

Notons en passant que la Coupe du monde 2026 passera de 32 à 48 équipes ! Encore une fois, l'argument économique prime avec les recettes dégagées dans ce sens.

Mais si c’était décevant à ce stade, on s’attend à des rencontres plus passionnantes à partir de ce vendredi. Tout d’abord parce que les calculs et schémas de phase de poule ne servent à rien en huitièmes. Ensuite parce que le foot n'est, heureusement, pas qu'une affaire de jeu mais aussi de passion, de retournements de situation et d'émotions. Le légendaire Sir Alex Ferguson l’avait résumé un jour « Football, bloody hell ». 

Osman Badat

  • defimoteur

     

 

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