
Le leader du Rassemblement Mauricien, lui-même spécialiste en communication, lance un appel urgent au gouvernement actuel pour présenter un Freedom of Information Act.
Publicité
Pour instaurer la transparence et bâtir la confiance entre la classe politique, les institutions et le peuple, un pays démocratique ne peut cacher l’information. Dans la nouvelle ère, l’information circule à une vitesse fulgurante : breaking news, fake news, vidéos virales qui peuvent déstabiliser tout un pays. Un simple message peut mettre le feu à une nation. C’est pourquoi une information véridique joue un rôle capital. Nous devons connaître la vérité. Le rôle de la presse et des radios privées est vital.
Depuis 2002, les radios privées ont permis la liberté de parole et ouvert de grands débats. Mais les journalistes n’ont pas toujours eu la tâche facile pour accomplir leur mission : arrestations, intimidations, lois répressives. La presse a pourtant résisté, devenant une véritable force pour notre démocratie. Aujourd’hui, nous voyons même une transformation au sein de la MBC.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Les journalistes d’investigation sont-ils toujours en danger lorsqu’ils portent la vérité au grand public ? Voyons les faits : arrestation du journaliste Narain Jasodanand ; circulation d’une vidéo contenant un enregistrement de proches du pouvoir, qui a choqué la population par ses révélations et par un langage vulgaire indigne de notre pays.Dans le cas de la Banque de Maurice, avec les révélations et scandales, il n’y a pas d’autre solution : Navin Ramgoolam se devait de prendre une décision concernant Rama Sithanen, et il l’a fait.
Heureusement, l’accès à l’information et les réseaux sociaux ont permis au peuple de connaître la vérité.
La justice en action
La Cour suprême l’a affirmé dans le jugement d’Axcel Chennay : les journalistes et leurs sources doivent être protégés. Le rôle de notre presse et de nos radios privées est devenu vital ; elles doivent pouvoir travailler en toute indépendance, sans intimidation ni pression.
Je me suis moi-même rendu à la Cour suprême lorsque l’Internet a été bloqué en novembre 2022. J’ai aussi déposé en décembre 2024 une action contre l’Icac concernant la fiabilité de nos réseaux de communication, après les fuites survenues pendant la campagne électorale. Cette affaire sera entendue mardi prochain.
Pendant la campagne, de nombreuses promesses ont été faites pour consolider la liberté de la presse et le droit à l’information. Des dirigeants ont pris des engagements lors de leurs meetings et sur les ondes, notamment :
- Adopter un Freedom of Information Act, sans qu’un financement préalable soit un prétexte.
- Amender les lois ICTA et IBA afin que les radios privées deviennent plus viables.
- Autoriser enfin une télévision privée ; je sais déjà que certaines stations de radio privées sont prêtes à lancer leur chaîne de télévision.
Toutes ces réformes renforceront la confiance dans le métier de journaliste et permettront à tous les reporters, y compris les indépendants, de travailler librement et de fournir l’information au grand public.
Un appel au courage politique
Ces promesses doivent être tenues. Sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger sont entrés dans l’Histoire : ils ont eu le courage, en 2002, d’introduire les radios privées. Aujourd’hui, j’espère que Navin Ramgoolam et Paul Bérenger auront, eux aussi, ce courage : adopter le Freedom of Information Act ; amender les lois ICTA et IBA ; et permettre l’ouverture d’une télévision privée.
Le peuple doit connaître la vérité.
Nando Bodha
Leader du Rassemblement Mauricien

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !