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Blessée dans un accident : elle attend une heure avant d’être évacuée vers l’hôpital

blessée dans un accident

Marie Yiodine A., 29 ans, a été victime d’un accident de la route à l’allée Père Laval, Sainte-Croix.

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Elle était à moto avec son petit ami et les deux se rendaient aux 40-heures, quand ils ont été percutés par un autre deux-roues peu avant 13 h 30. La police a été mandée sur les lieux. Les proches de la victime étaient remontés, car il a fallu attendre 50 minutes avant que la jeune femme ne soit évacuée vers l’hôpital.

Si le petit ami est vite conduit à l’hôpital par des policiers, la jeune femme, elle, projetée à terre, peut à peine bouger. Des volontaires se ruent à son secours, d’autres alertent le Samu. Entre-temps, une petite foule s’amasse autour de la blessée. Gisant à même le sol, Marie Yiodine perd connaissance une première fois. Une volontaire tente de la ranimer. Elle revient à elle, se tord de douleur, éclate en sanglots.

Des voix s’élèvent et proposent qu’elle soit transportée à l’hôpital. « Lev madam la, amen lopital. » D’autres s’y opposent, arguant qu’il faut une connaissance en premiers soins pour ce faire. La jeune femme ne peut bouger la nuque et encore moins les jambes. « Si pa pe kapav bouz lanik e si linn gagn kou dan so kolonn vertebral, bizin bann profesyonel pou kapav lev li. Sinon ena risk nou anpir so leta », laisse entendre une volontaire. Elle n’a pas tort… 

Il est alors 14 heures, et toujours pas de Samu. Les proches de la blessée s’impatientent. Et cela se comprend ! La victime souffre atrocement et est allongée sur l’asphalte depuis plus d’une demi-heure.

Asthmatique

Moment de panique. Marie Yiodine, qui souffre d’asthme, se met à trembler de tout son corps. Elle perd connaissance à nouveau avant de revenir à elle. C’est le soulagement. Les gens la rassure, et essaient de la tenir éveillée.

Au loin, la sirène d’un véhicule retentit… Si elle parvient à se faufiler parmi toutes les voitures défilant dans cette voie principale, l’ambulance ne sera d’aucune utilité immédiate. Elle n’est pas médicalisée et il n’y a aucun membre du personnel soignant. Le chauffeur de l’ambulance et son assistant n’ont pas les compétences nécessaires (ni les équipements) pour procéder à l’évacuation. Ce qui ne manque pas d’attiser le courroux d’un proche de Marie Yiodine. C’est ainsi que les sapeurs-pompiers seront sollicités. Il est plus de 14 heures quand ils débarquent. Les pompiers placent une attelle pour immobiliser la nuque de Marie Yiodine, la soulèvent avec précaution, la placent sur la civière, avant de la laisser aux soins des ambulanciers.

Cette situation ne manquera pas de susciter la grogne chez des proches de la blessée. Ils déplorent le fait que Marie Yiodine a dû rester à même le sol pendant presque une heure, avant qu’elle ne soit transportée à l’hôpital. Ils se posaient aussi la question de savoir pourquoi l’ambulance du Samu ne s’est pas pointée.

Renseignement pris auprès du Dr Seeven Samoo, le directeur du Samu. Celui-ci laisse entendre que « l’ambulance du Samu était prise ailleurs. Il y avait un malade dans un état comateux. Notre ambulance a ainsi été dirigée vers ce patient, qui nécessitait une intervention rapide. Une ambulance non médicalisée a été dépêchée et les pompiers sont ainsi venus apporter leur aide ».

Marie Yiodine souffre de la nuque, ainsi que de la colonne vertébrale, et a eu une fracture au bras gauche. Elle est admise à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Son petit ami a, lui, une épaule disloquée et des blessures à la main.

Texte et photos : Patrice Visanjoux

 

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