Des développements sont attendus dans l’enquête sur les 3,6 millions de dollars américains, détournés il y a deux ans au préjudice de Sphere Management Ltd, une société offshore anciennement dirigée par Rizwana Ameer Meea, l’épouse du député MMM Adil Ameer Meea. L’Independent Commission Against Corruption (Icac) soupçonne fortement un ex-membre de la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID) d’avoir mené l’enquête dans cette affaire de sorte de dédouaner le Français Guillaume Bornot.
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Une demande a déjà été faite aux Casernes centrales afin que le dossier traité par ce policier, accusé de malversations alléguées dans une autre affaire impliquant un avoué et un homme d’affaires, proche des politiciens, lui soit transmis. Les enquêteurs veulent établir s’il n’aurait pas « négocié » avec l’informaticien afin qu’il ne soit pas arrêté dans l’affaire Sphere Management Ltd. Guillaume Bornot a cependant été cueilli par l’Icac, le vendredi 15 octobre, pour blanchiment. Il lui est reproché d’avoir donné des instructions pour le détournement des 3,6 millions de dollars et d’avoir perçu 500 000 dollars.
Le courriel d’un client de Sphere Management Ltd, Vijay Pandya, un homme d’affaires indien installé aux Seychelles, avait été piraté au préalable afin d’accéder aux données sur son ordinateur. Un faux courriel portant la signature de Vijay Pandya avait été envoyé à la société mauricienne afin qu’elle vire les 3,6 millions de dollars appartenant à l’homme d’affaires sur des comptes en banque en Europe de l’Est, à Guernesey, à Hong Kong et à Singapour, entre autres. Une partie de l’argent aurait été converti en Bitcoins alors que les 500 000 dollars adressés à Guillaume Bornot ont été virés dans une banque commerciale mauricienne.
Même si Guillaume Bornot nie les accusations portées contre lui, des experts en informatique basés en Asie du Sud-Est, recrutés par les actionnaires étrangers de Sphere Management Ltd et qui ont travaillé en étroite collaboration avec l’Icac, ont découvert qu’il est à l’origine d’un courriel envoyé à des pirates informatiques malaisiens pour préparer ce vol.
La Commission anticorruption de Maurice a sollicité l’aide de l’Icac de Hong Kong de même que la Cybercrime Unit dans le cadre de cette enquête. « Il y a eu beaucoup de persévérance et de dur labeur derrière cette enquête », rappelle une représentante des actionnaires étrangers de Sphere Management Ltd.
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