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Blanchiment et entente délictueuse: Soornack «pas intéressée» à témoigner contre Ramgoolam

La demande d’extradition de Nandanee Soornack sera prise sur le fond le 26 janvier.
La femme d’affaires n’a toujours pas été approchée par l’Hôtel du gouvernement pour être témoin à charge contre Navin Ramgoolam. Elle se concentre sur la contestation de la demande d’extradition de Port-Louis.  Nandanee Soornack n’est pas très encline à l’idée d’être témoin à charge contre Navin Ramgoolam. Elle n’en serait même « pas intéressée », selon l’entourage de la femme d’affaires vu qu’elle est la mère de son unique enfant, d’après ses révélations devant la Cour d’appel de Bologne pour contester la demande des autorités mauriciennes de l’extrader d’Italie. Cette éventualité avait été évoquée il y a trois semaines par le chef du gouvernement mauricien lors d’une interview qu’il a accordée à trois radios privées pour marquer ses 12 mois au pouvoir. Malgré les propos de sir Anerood Jugnauth, ni l’Hôtel du gouvernement, ni le Central Criminal Investigation Department (CCID) n’ont entamé de négociations avec la patronne d’Airway Coffee afin qu’elle suive les traces son ancien partenaire en affaires Rakesh Gooljaury. Ce dernier a déjà témoigné contre le leader du Parti travailliste (PTr) dans l’affaire du cambriolage survenu à son campement, à Roches-Noires, dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 juillet 2011. Il s’est ainsi prémuni contre d’éventuelles poursuites et il aurait d’autres révélations à faire contre Navin Ramgoolam, notamment au sujet des commissions qui auraient été versées dans le cadre du projet Bagatelle Dam. Nandanee Soornack comme témoin à charge contre Navin Ramgoolam n’est pas à l’agenda non plus, l’Hôtel du gouvernement tablant sans doute sur sa demande d’extradition, qui sera prise sur le fond le 26 janvier prochain, avant de passer à l’offensive. Pas plus tard que le jeudi 7 janvier, l’assistant surintendant de police (ASP) Tritrudeo Dawoodarry, représentant d’Interpol au sein du CCID, a réclamé la prolongation des trois mandats d’arrêts contre l’ancienne habitante de Carreau-Laliane pour blanchiment et entente délictueuse. Et ce, pour un délai d’un mois. Contestant la demande d’extradition des autorités mauriciennes, elle a ainsi indiqué, à travers son homme de loi, qu’elle craint des représailles du nouveau pouvoir si jamais elle remet les pieds dans l’île. Ses arguments : elle a été l’amie proche de l’ex-Premier ministre et son troisième enfant est « l’unique descendante de la dynastie » des Ramgoolam. Si jamais la femme d’affaires doit faire face à la justice mauricienne, elle devra répondre d’une accusation d’entente délictueuse avec Navin Ramgoolam et deux ex-adjoints au commissaire de police dans l’affaire du vol commis au bungalow de Roches-Noires. Elle devra aussi s’expliquer sur les commissions que le groupe suisse Dufry a accepté de verser à Rakesh Gooljaury et à elle-même après l’obtention du contrat d’approvisionnement des boutiques hors-taxes des aéroports de Plaisance et de Plaine-Corail en produits de luxe. Si jamais la demande d’extradition est acceptée par la justice italienne, l’Hôtel du gouvernement devrait suivre le plan de sir Anerood Jugnauth. « Si Soornack retourne, li vinn temwin la pourswit, dife lor Ramgoolam », avait-il répondu à une question de Nawaz Noorbux de Radio Plus, qui l’avait relancé sur les révélations de la femme d’affaires devant la Cour d’appel de Bologne.
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