Mohamed Reeaz Bahadoor, un ancien employé de la Banque de Développement (DBM), a été jugé coupable de blanchiment d’argent devant la cour intermédiaire. La sentence sera prononcée le 9 février 2018.
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Mohamed Reeaz Bahadoor, un habitant de Stanley, à Rose-Hill, est poursuivi en cour intermédiaire par l’Independent Commission against Corruption (Icac). Il répondait à vingt-huit accusations de blanchiment d’argent, commis de mars 2005 à juillet 2007.
Lors de son procès, ce Rosehillien avait plaidé non coupable. Il est défendu par Me Hamid Jagoo, alors que la Commission anti-corruption était représentée par Me Homaanaden Ponen.
Selon l’acte d’accusation, Mohamed Reeaz Bahadoor, 40 ans, avait remis des chèques à son oncle. Il avait obtenu ces chèques de manière frauduleuse au préjudice de la DBM. Il avait émis au total 28 chèques pour un montant total de Rs 231 662 au nom de son oncle, ainsi qu’aux noms des amis et collègues de ce dernier.
Étape importante
Les sommes d’argent étaient des paiements effectués par des clients de la DBM qui avaient contracté des prêts auprès de ladite banque. À la fin des modalités de remboursement des prêts, ces paiements auraient dû être remboursés au client au moyen d’un chèque signé par deux signataires autorisés de la DBM. Une étape importante dans le processus de remboursement a été le remplissage des payment vouchers, qui a été fait à la main.
Cependant, les 28 chèques n’ont pas été faits au nom des clients ou des bénéficiaires de la DBM. L’accusé était tombé d’accord avec son oncle pour émettre des chèques au nom de celui-ci, ainsi qu’aux noms des amis et des collègues de son parent, aucun d’entre eux n’étant client de la DBM. Les montants variaient entre Rs 6 800 à Rs 9 760.
Ce n’est que lorsque des anomalies ont été observées dans les credit entries, comparées aux enregistrements de la banque, que les délits ont été découverts.
Par ailleurs, les payment vouchers n’ont jamais été retrouvés à la DBM, malgré les recherches. L’accusé avait soumis sa démission le 20 septembre 2007 avec effet immédiat. Pour soutenir sa décision, il avait avancé avoir reçu une meilleure offre d’emploi ailleurs.
Témoignage de l’oncle
L’oncle de l’accusé a été appelé à témoigner au cours de ce procès. Il avait été poursuivi par l’Icac en 2011 et avait plaidé coupable. Il a clairement souligné qu’il y avait eu un accord entre lui et son neveu, après avoir confié à ce dernier qu’il avait des problèmes financiers.
Dans son verdict, la magistrate Niroshini Ramsoondar souligne que l’accusé était employé à la DBM de 2003 à 2007. Il a été affecté au département de la comptabilité en six occasions. Il était à ce poste du 11 juillet 2005 au 20 septembre 2007, ce qui démontre qu’il y était présent au moment des faits.
La cour note que l’accusé avait les connaissances requises sur le fonctionnement du système des comptes internes de la DBM. Ainsi, il a conçu un plan ingénieux pour berner son employeur et dissimuler toutes traces aussi bien qu’il le pouvait.
De plus, la cour ajoute que l’oncle de l’accusé a déposé de manière cohérente. Elle a ainsi prononcé un verdict de culpabilité à l’égard de cet ancien employé de la DBM.
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