Blanchiment d’argent : un ancien garde de prison écope de Rs 320 000 d’amende

Le verdict a été prononcé six ans après les faits. Akesh Fokeerah, un ancien garde-chiourme a écopé d’une amende de Rs 320 000. Il a été jugé coupable, le mercredi 13 juin 2018, par la cour intermédiaire de 16 accusations de blanchiment d’argent. Il avait détourné l’argent destiné aux détenus et l’avait versé sur son compte bancaire.

Cet ex- Senior Prison Officer, domicilié à Rivière-du-Rempart, était poursuivi, par l’Independent Commission Against Corruption (Icac), sous 16 chefs d’accusation de blanchiment d’argent devant la cour intermédiaire. Les délits ont été commis du 20 mars 2012 au 13 juin 2013. L’accusé, âgé de 34 ans, était affecté à la prison de Petit-Verger au moment des faits. Il avait plaidé coupable à son procès.

Mercredi, Akesh Fokeerah a écopé une amende de Rs 20 000 sous chaque accusation, soit une amende totale de Rs 320 000. Sentence que lui a infligée le magistrat Raj Seebaluck.

Dans les faits, Akesh Fokeerah avait la responsabilité de gérer l’argent des détenus. Ces derniers recevaient de l’argent de leurs proches pour leurs besoins à la prison. L’accusé avait pour tâche de verser l’argent dans les caisses à la prison.

« Une carrière brisée »

Or, l’ex-garde de prison a détourné cet argent et l’a versé sur ses propres comptes bancaires. Il a également échangé cet argent contre des devises étrangères. Akesh Fokeerah avait pris possession de cet argent pour ses besoins personnels. Une somme de Rs 600 000 est évoquée.

À l’énoncé de la sentence, le magistrat n’a pas manqué de faire ressortir que le délit commis par l’accusé est « extrêmement grave ». D’autant qu’il était un Senior Prison Officer et détenait un poste de confiance et de responsabilité.

« Vous avez brisé la confiance que les autorités avaient en vous. Et vous avez également fait mauvais usage de votre poste », a sermonné le magistrat. « Vous devez réaliser que votre carrière est finie surtout après avoir été poursuivi par la commission anti-corruption », martèle le magistrat. Ce dernier dit avoir pris en considération le fait que l’accusé n’a pas d’antécédents. La cour avait également ordonné une enquête sociale sur l’accusé avant qu’elle ne prononce la sentence.

Akesh Fokeerah avait présenté des excuses à l’issue du procès et avait affirmé qu’il s’occupait de sa mère âgée. Il s’est dit conscient que sa carrière a pris un coup après cette affaire et qu’il lui sera difficile de retrouver un poste dans le milieu.