Actualités

Blanchiment d’argent : le procès de Moussa Beeharry maintenu

La cour intermédiaire a rejeté la motion formulée par Moussa Beeharry le jeudi 26 octobre.

Publicité

Ce dernier, qui répond de vingt accusations de blanchiment d’argent, avait demandé l’abandon du procès. Il estime avoir déjà été poursuivi et condamné pour ces délits. La commission anticorruption a émis un avis contraire. Le procès sera appelé le 14 novembre.

Moussa Beeharry conteste le procès que lui intente l’Independent Commission against Corruption (Icac) pour blanchiment d’argent. Il est poursuivi aux côtés de Jean Wesley Marthe, Monique Jacqueline Marthe et Jean Jimmy Alexis. Ils ont tous plaidé non coupables.

Son avocat, Me Siddartha Hawoldar, avait affirmé que son client a déjà purgé cinq ans de prison et réglé une amende de Rs 400 000 en septembre 2014 pour ces mêmes faits. L’avocat avait indiqué qu’un individu ne peut être poursuivi deux fois pour le même délit.

À l’appel de l’affaire jeudi, l’Icac a fait ressortir que les nouvelles accusations logées contre Moussa Beeharry émanent de circonstances différentes de celles logées précédemment.
Cet ancien boucher de la Mauritius Meat Authority (MMA) officiait comme religieux à la Prison centrale.

Il est accusé d’avoir expédié, par voie aérienne, 108 000 euros (soit Rs 4 millions) à des proches du ressortissant ougandais James Kanamwanjee, en Ouganda et au Kenya. Ce dernier a été condamné à vie par la cour d’assises, le 4 décembre 1997, pour trafic de drogue.

L’imam est aussi accusé d’avoir blanchi Rs 720 000 provenant du trafic de drogue. En avril 2009, il aurait inscrit Rs 80 000 au crédit de Nyasien Joynmer, un Kenyan, et Rs 100 000 au profit de Fatuma Kibirige, un Ougandais. L’ancien boucher aurait aussi expédié en juillet 2009, via le bureau de change Thomas Cook, Rs 73 500 à l’Ougandais Namuga Madina. Ces transactions s’élèvent à Rs 5 millions et sont liées au trafic de drogue, estime l’Icac.

Jean Wesley Marthe et sa mère Monique Jacqueline Marthe sont poursuivis pour possession d’une maison achetée avec l’argent de la drogue. Jean Jimmy Alexis est, lui, accusé d’un délit similaire. Ils sont défendus par Mes Rex Stephen et Steeven Sauhoboa.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !